Fil d'Ariane
Jeudi 8 juin, un homme armé d'un couteau a fait six blessés, dont quatre enfants en très bas âge, à Annecy (Haute-Savoie). Il a été interpellé par la police. Trois pronostics vitaux de personnes grièvement blessées sont engagés.
Antoine Armand député de la Savoie fait une déclaration à l'Assemblée nationale sute à l'attaque au couteau au bord du lac d'Annecy. Six personnes ont été blessées dont quatre enfants de 22 à 36 mois "en état d'urgence absolue".
Six personnes, dont dont quatre enfants âgés de 22 à 36 mois qui se trouvent "en état d'urgence absolue", selon la selon la procureure d'Annecy, ont été blessées ce 8 juin dans un parc au centre-ville d'Annecy. Le principal suspect de cette attaque est un homme de nationalité syrienne qui a été interpellé par la police. Il a été placé en garde à vue pour "tentative d'assassinat".
Peu après 09h30 aux abords du jardin de l'Europe, un parc très fréquenté situé sur les rives du lac d'Annecy, un homme vêtu d'un short noir, un foulard bleu noué sur la tête, a agressé au couteau un groupe d'enfants sur une aire de jeu.
Selon différents témoignages, il a ensuite tenté de s'enfuir, blessant un homme dans sa fuite, avant d'être interpellé par des policiers qui ont ouvert le feu, touchant à cette occasion un adulte déjà blessé par l'agresseur.
La police a mis quatre minutes pour interpeller l'auteur de l'attaque. Selon une source policière, un premier appel a été reçu par la salle de commandement d'Annecy à 09h41 et il a été arrêté à 09h45.
L'attaque a semé l'effroi dans cette ville d'eau habituellement très calme. "C'est un choc", a confié à l'AFP Kévin Poncin, 27 ans, sur son vélo arrêté à proximité du parc. Selon le quotidien local Dauphiné libéré, la plupart des victimes ont été transférées au centre hospitalier Annecy Genevois et les témoins acheminés dans un bâtiment proche des lieux du drame.
De nationalité syrienne, le suspect est né en 1991. Il avait obtenu le statut de réfugié en Suède où il a vécu pendant 10 ans, par une décision du 26 avril 2023. Il était entré en situation régulière sur le territoire français. Il avait cependant déposé une deuxième demande d'asile en novembre 2022, selon une source au sein de la police.
Selon des témoins interrogés sur BFMTV, après l'attaque, l'homme a tenté de s'enfuir de l'aire de jeu. Il aurait attaqué une personne âgée avant d'être interpellé très rapidement par la police. "Il voulait attaquer tout le monde. Je me suis écarté et il a foncé tout droit sur un papy et une mamie, et il poignarde le papy", a confié au Dauphiné Libéré l'ancien joueur de Saint-Étienne et de Liverpool Anthony Le Tallec. "C'était la panique totale. Je pense qu'il avait une quarantaine d'années, type arabe, il avait un bandana ou un turban, il l'a enlevé devant moi. Il ne disait rien de spécial", a dit le sportif qui faisait son footing au bord du lac.
"C'était un peu irréel (...) il criait, c'était pas forcément compréhensible ce qu'il disait. Il s'attaquait aux bébés (...) il a pris la fuite, les policiers sont arrivés. Ils ont essayé de l'arrêter dans un premier temps sans ouvrir le feu, quand il a compris qu'il était piégé il s'est attaqué à une personne âgée et là ils lui ont tiré dans les jambes", a pour sa part témoigné Malo, un témoin joint par BFMTV qui se trouvait près de l'aire de jeu.
Une minute de silence a été observée à l'Assemblée nationale. La présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet a invité à cette minute de silence "pour eux, pour leurs familles", après cette "attaque gravissime".
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a réagi sur Twitter. "Plusieurs personnes dont des enfants ont été blessées par un individu armé d'un couteau dans un square à Annecy. L'individu a été interpellé grâce à l'intervention très rapide des forces de l'ordre".
L'ensemble de la classe politique a immédiatement réagi. "Attaque d’une lâcheté absolue ce matin dans un parc à Annecy. Des enfants et un adulte sont entre la vie et la mort. La Nation est sous le choc. Nos pensées les accompagnent ainsi que leurs familles et les secours mobilisés." a écrit sur Twitter le président de la République Emmanuel Macron.
"L'effroi nous saisit tous", a tweeté la présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée, Aurore Bergé, tandis qu'Éric Ciotti (LR) faisait état d'une "immense émotion et grande colère !". "L'enquête déterminera les conditions, mais il semble que l'auteur ait le même profil que l'on retrouve souvent dans ces attaques. Il faudra en tirer toutes les conséquences sans naïveté, avec force et en lucidité", a-t-il complété à l'Assemblée.
"Effroyable attaque ce matin sur le Pâquier à Annecy. Toutes mes pensées aux victimes et aux familles" a tweeté le maire François Astorg en demandant au public "d'éviter le secteur du Pâquier pour le bon déroulement des opérations".
"Comment est-ce possible ? Attaquer des petits ! Les frapper avec un couteau ! Notre coeur est en miettes à devoir le vivre", a abondé de son côté Jean-Luc Mélenchon. "L'horreur. Émotion et colère", a écrit le patron des députés socialistes Boris Vallaud, sur le même réseau social. "Effroi et horreur", a réagi de son côté Marine Le Pen.
Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, où les faits se sont déroulés, Laurent Wauquiez (LR), a dénoncé de son côté "l'horreur, encore". "Cette attaque sur des enfants est le sommet de l'abomination", a-t-il ajouté, remerciant les "policiers pour le courage dont ils ont fait preuve en interpellant l'assaillant".
L'attaque a suscité une avalanche de réactions dans le monde politique, des élus de droite et d'extrême-droite mettant en avant l'origine et le statut de l'agresseur.