Fait-divers ou terrrorisme ? C'est plutôt vers la première hypothèse que semble se diriger les enqueteurs en raison des problèmes psychologiques de l'assaillant.
Un homme armé d'un couteau a tué deux personnes et blessé grièvement une troisième ce jeudi à Trappes (Yvelines), près de Paris. Il est lui même décédé. Les victimes sont la mère et la soeur de l'assaillant qui a été abattu par les policiers de Direction départementale de la sécurité publique (DSPP) alors qu'il sortait du pavillon où il s'était retranché.
Alors que les autorités tentaient de déterminer si cette attaque pourrait être considérée comme terroriste, le groupe Etat Islamique a revendiqué l'opération. L'assaillant était fiché pour des faits d'apologie du terrorisme remontant à 2016, mais l'identité des victimes renforçait toutefois l'hypothèse d'un différend familial. L'assaillant avait plus le profil d'un "déséquilibré" que d'un "engagé" auprès d'un groupe terroriste a estimé le ministre de l'intérieur Gérard Collomb. Pour l'instant, le parquet de Paris "n'a pas retenu la qualification terroriste", a précisé M. Collomb. "On en saura plus quand on aura pu examiner son téléphone, son appartement etc, de manière à voir la nature du conflit qui pouvait exister au sein de la famille et ce que pouvaient contenir ces documents".
Située à 30 km à l'ouest de Paris, Trappes est une ville pauvre au milieu du riche département des Yvelines. La moitié de ses 30.000 habitants a moins de 25 ans et le taux de chômage y approche des 20%. Le gouvernement a placé la ville sur la liste des trente quartiers de "reconquête républicaine" impliquant des moyens et des effectifs supplémentaires pour la police.