Fil d'Ariane
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L'homme tué par des policiers, jeudi 7 janvier midi, devant un commissariat parisien alors qu'il tentait de pénétrer dans le bâtiment, a été identifié. L'individu était armé d'un hachoir, portait un gilet explosif factice et possédait un papier avec "drapeau de Daech". L'affaire a été confiée à la section antiterroriste du parquet de Paris.
Un an jour pour jour après les attaques contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo à Paris, ce qui pourrait ressembler à une attaque a été déjouée ce jeudi 7 janvier au midi dans le commissariat du 18ème arrondissement de la capitale française.
L'individu armé d'un hachoir est arrivé en courant vers les policiers en faction devant le commissariat de la rue de la Goutte d'or à Paris. N'ayant pas répondu aux injonctions des officiers, ces derniers ont ouvert le feu et abattu l'assaillant encore non identifié clairement. Six douilles ont été retrouvées sur place.
En face du commissariat en question, une journaliste de l'International New York Times poste sur son compte Twitter des images :
#Gouttedor #barbes #fusillade Un homme courait vers le commissariat lorsqu'il a ete abattu, vers 12h pic.twitter.com/LF7A7YGTqM
— Anna Polonyi (@akilincs) January 7, 2016
Selon le procureur de Paris François Molins, cette attaque "présente toutes les apparences, en termes de déroulement, de la légitime défense, face à un danger grave et imminent pour les personnels du commissariat."
L'individu était donc armé d'un hachoir de boucher, d'un gilet d'explosifs qui s'est finalement avéré factice. C'était en fait une pochette scotchée d'où sortait un fil, mais le "dispositif ne contient pas d'explosifs", a précisé hier la source judiciaire.
L'homme avait également sur lui un papier manuscrit "sur lequel il y a la profession de foi musulmane, un drapeau de Daech (le groupe Etat islamique, ndlr) dessiné, et son nom, mais (...) il se dit Tunisien et pas Marocain", a affirmé François Molins chez nos confrères de France Inter.
L'identité déclarée par l'assaillant sur ce papier ne correspond par à celle liée à ses empreintes digitales qui a été retrouvée dans les fichiers de la police. Ses empreintes correspondent à celle d'un individu mis en cause en 2013 dans une affaire de vol en réunion à Sainte-Maxime (Var). Il avait déclaré aux gendarmes s'appeler Sallah Ali et se présentait comme un sans-domicile fixe, né en 1995 à Casablanca au Maroc.
Il reste parfois très difficile de connaître la réelle identité de djihadistes car "il est demandé aux jihadistes de ne pas détenir sur eux leurs vraies pièces d'identité pour éviter, notamment si l'opération échoue, de faciliter le travail des enquêteurs. Déclarer une fausse identité peut aussi être un moyen de brouiller les pistes", explique une source policière.
Jeudi, en fin de matinée, François Hollande présentait ses voeux aux forces de sécurité, à la préfecture de police de Paris, un an après l'attentat contre Charlie Hebdo et moins de deux mois après les attaques jihadistes qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés le 13 novembre dans la capitale française.
Le 20 décembre 2015, Bertrand Nzohabonayo, âgé de 20 ans, était entré au commissariat de Joué-les-Tours (Indre-et-Loire) et avait blessé à l'arme blanche trois policiers en criant "Allah Akbar". Il avait été tué par les policiers qu'il avait agressés.