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Attentat au Liban : "L'hyper-terrorisme est une fatalité"

Spécialiste en géopolitique, François Heisbourg est conseiller à la Fondation pour la Recherche Stratégique. Auteur d'un essai sur le monde d'aujourd'hui, Secrètes histoires, la naissance du monde moderne, il revient sur le double attentat à Beyrouth revendiqué par le groupe Etat islamique contre le Hezbollah, ce 13 novembre 2015, et sur l'instabilité de la région.
"Il y a 30 ans, le Hezbollah inaugurait la mode des attentats-suicides. Aujourd'hui, (il) est victime du même mode opératoire", explique François Heisbourg. "Daesh, avec ce type d'opération, est tenté de s'attaquer aux forces qu'il estime être des forces occupantes, notamment les Russes en Syrie. De la même façon que le Hezbollah avait détruit les positions françaises et américaines à Beyrouth. On est entrés dans un nouveau cycle."

(...)

"(En Orient), il n'y a pas de coalitions stables, (elles) sont totalement volatiles et c'est incroyablement dangereux. Il n'y a aucune prévisibilité, il ne peut y avoir de la part des États, comme des groupes non étatiques, notamment terroristes, que des opérations opportunistes et hyper-violentes."

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"L'hyper-terrorisme est une fatalité car les groupes terroristes sont à cet égard comme n'importe quels groupes humains, c'est-à-dire qu'ils font leur miel avec les progrès technologiques. Et sans la lourdeur des bureaucraties étatiques, ils peuvent prendre une avance et utiliser d'autres armes. Pas forcément nucléaire car il faut de très gros moyens. Par contre, les armes chimiques, biologiques, radiologiques font partie du spectre des menaces possibles."


Avec la rédaction TV5MONDE