Un camion a renversé plusieurs passants dans le centre de Stockholm (Suède) vendredi 7 avril, un peu avant 15h. Le premier bilan officiel de la police fait état de quatre morts et de douze blessés. Elle a également indiqué avoir arrêté une personne, mais pas le chauffeur du camion bélier.
Selon un premier bilan de la police, quatre personnes ont été tuées et douze autres blessées vendredi 7 avril dans un attentat au camion bélier en plein centre de Stockholm. Une arrestation a eu lieu mais ce n'est pas celle du chauffeur du camion bélier. Un peu plus tôt dans la journée, la police avait diffusé cette photo de l'homme recherché.
Le camion, qui avait été volé selon l'entreprise propriétaire, a foncé peu avant 13H00 GMT sur les piétons au croisement d'une artère, Klarabergsgatan, et de la rue piétonne la plus fréquentée de la capitale, Drottningsgatan. Il a fini sa course dans la façade d'un magasin et des blessés ont été traités sur place par les secours, selon des images sur des chaînes de télévisions.
"La Suède a été attaquée" et "tout laisse penser à un attentat" après une attaque au camion bélier à Stockholm, a affirmé le Premier ministre suédois Stefan Löfven, cité par les médias du pays. Le chef du gouvernement, qui au moment de l'attentat était en route vers la deuxième ville du pays, Göteborg, a fait demi-tour pour revenir dans la capitale.
Centre-ville désert
La police a appelé les habitants à rentrer chez eux dans le calme et à éviter les rassemblements de foule. La circulation dans le métro a été entièrement arrêtée, de même que celle des bus et tramways dans le centre.
L'attentat a eu lieu au niveau de la station T-Centralen, par laquelle passent toutes les lignes de Stockholm. "Le trafic du métro est arrêté. Les trains de banlieue quittent la capitale et déposent les voyageurs pour revenir vides", a écrit la police de Stockholm sur Twitter. Le centre-ville se vidait complètement, les Stockholmois rentrant chez eux à pied et les magasins baissant tous rideau, a constaté une journaliste de l'AFP.
La Suède n'avait été visée qu'une seule fois par un attentat ces dernières années, quand en décembre 2010 un homme avait mené une attaque-suicide à la bombe, dans la même rue piétonne de Stockholm. Il n'avait que légèrement blessé des passants.
Réactions internationales
Le président français François Hollande a fait part de son "effroi" et de son "indignation" après cette attaque au camion bélier. "La France exprime sa sympathier et sa solidarité aux familles des victimes et à tous les Suédois", a déclaré le chef de l'Etat. La maire de Paris, Anne Hidalgo, a de son côté annoncé que la tour Eiffel serait éteinte à minuit en hommage aux victimes de l'attentat.
En Allemagne, le porte-parole d'Angela Merkel a assuré que son pays était aux côtés de la Suède "contre le terrorisme". "Nos pensées vont aux gens à Stockholm, aux blessés, aux proches, aux secouristes, aux policiers", a écrit dans un tweet Steffen Seibert.
Plusieurs autres pays dont la Russie, la Belgique et le Portugal mais également l'ONU ont exprimé leur solidarité avec la Suède "face au terrorisme" et ont fustigé un attentat "effroyable"
Des attaques similaires en Europe
L'attentat de vendredi rappelle les attaques revendiquées par le groupe État islamique menées à Londres, Berlin et dans le sud de la France à Nice, où des camions ont foncé dans la foule.
Le 22 mars, Khalid Masood, un Britannique de 52 ans converti à l'islam et connu des services de police, avait tué cinq personnes en fauchant des piétons en lançant sa voiture de location sur le trottoir du pont de Westminster qui enjambe la Tamise face à Big Ben, avant de poignarder à mort un policier devant le Parlement.
L'auteur de l'attaque, revendiquée par le groupe État islamique, avait été tué par la police.
En décembre, 12 personnes avaient été tuées lorsqu'un homme avait volé un camion pour foncer sur la foule massée sur un marché de Noël à Berlin.
L'attaque la plus mortelle de ce type de ces derniers mois en Europe est celle de Nice du 14 juillet 2016, lorsqu'un camion a foncé dans la foule qui venait d'assister aux feux d'artifice de la fête nationale en France. L'attentat, là encore revendiqué par l'EI, avait fait 86 morts.