L'assaillant d'origine tchétchène était fiché pour radicalisation depuis 2016. Après avoir été abattu par les forces de l'ordre en quelques minutes, le groupe Etat islamique a aussitôt revendiqué l'acte.
Des équipes de télévision quadrillent cette rue du 2ème arrondissement de Paris, entre l'Opéra et la Bourse, où a eu lieu l'attaque au couteau ce samedi, peu avant 21 heures. Un quartier très animé le week-end en soirée.
"D'un coup, on a entendu un grand bruit, un boum. Tout la monde a crié, on s'est mis sous les tables parce qu'on ne savait pas ce qui se passait. Mon ami lui a vu une personne passer, avec un couteau, il avait du sang sur la figure", raconte cette témoin.
L'assaillant, un Français de 20 ans né en Tchétchénie, a grandi à Strasbourg dans une famille de réfugiés. Avant d'être abattu par la police, il a tué un homme de 29 ans et blessé quatre personnes, en s'exclamant "Allah Akbar".
"Un des policiers a fait usage à deux reprises du taser. ça n'a pas suffit pour neutraliser la personne. L'individu s'est toujours approché des poiciers menaçant, vociférant des propos que l'enquête devra déterminer avec précision. L'un des policiers a tout juste eu le temps de reculer d'un pas et de faire usage de son arme pour stopper l'agresseur", explique Yvan Assioma du syndicat alliance de la police nationale.
Fiché pour radicalisation depuis deux ans
Naturalisé français en 2010, il était fiché "S" depuis deux ans. En raison de ses relations, plus que de ses agissements. L'une de ses connaissances avait même conduit la section antiterroriste de la brigade criminelle à l'entendre il y a un an.
"Compte tenu du mode opératoire, nous avons saisi la section antiterroriste du parquet de Paris, sous la qualification d'association de malfaiteurs terroristes pour préparer la commission de crime d'atteinte aux personnes et sous la qualification d'assassinat et de tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique", rapporte François Molins du parquet antiterroriste.
Le groupe Etat islamique a revendiqué cette attaque. Quant aux parents de l'assaillant, ils ont été placés en garde à vue. Tout comme l'un de ses amis, un Français de 20 ans né lui aussi en Tchétchénie, transféré ce lundi au siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).