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Attentats de Bruxelles: traque et polémiques

Une semaine après les attentats de Bruxelles qui ont fait 35 morts et 340 blessés, le troisième kamikaze que l'on surnomme "l'homme au chapeau", reste non identifié et introuvable. En même temps, la libération d'un suspect, Fayçal Cheffou, sur la base d'un alibi téléphonique, suscite la polémique.

Le retour à la normale reste laborieux à Bruxelles, la capitale belge, frappée le 22 mars par un double attentat-suicide à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem puis dans le métro, qui ont fait 35 morts et 340 blessés.

Une simulation de grande envergure devait être organisée ce mardi à l'aéroport, dont le hall des départs a été dévasté par les explosions, afin de tester ses infrastructures temporaires. Une reprise très partielle du trafic pourrait intervenir "au mieux" mercredi. La circulation dans le métro bruxellois reste, elle, limitée.

Si les trois kamikazes ont été rapidement identifiés, et s'avèrent être étroitement liés aux commandos du groupe jihadiste Etat islamique (EI) qui ont tué 130 personnes le 13 novembre à Paris, l'enquête a subi un sérieux revers lundi. La justice, qui espérait avoir arrêté le troisième poseur de bombe de l'aéroport, recherché depuis une semaine, a libéré le seul homme inculpé dans l'enquête sur les attaques bruxelloises, Fayçal Cheffou.

Un suspect relaxé, la polémique enfle

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Fayçal Cheffou, journaliste militant, interpellé puis relaxé lundi 28 mars 2016. Il est inculpé pour "faits de terrorisme" par la justice belge.
©captured'ecran/RTBF

Selon une source proche de l'enquête, "les enquêteurs ont établi que ce n'est pas +l'homme au chapeau+" repéré sur des images de vidéosurveillance à côté des deux kamikazes de l'aéroport, et qui a abandonné sa valise piégée avant de prendre la fuite. Ce suspect-clé est donc toujours en cavale.

Selon l'avocat de Fayçal Cheffou, "il a donné un alibi au niveau de la téléphonie, disant qu'il était chez lui au moment des attentats".

"La frontière est ténue entre un radical agité et un radical recruteur, et probablement que le magistrat n'a pas voulu franchir la frontière", a déclaré mardi le maire de Bruxelles Yvan Mayeur, semblant déplorer la remise en liberté de Fayçal Cheffou, qu'il accuse d'avoir "agité" des réfugiés dans un campement pour migrants dans la capitale.
 

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Cette nouvelle polémique s'ajoute à d'autres critiques déjà adressées aux autorités belges, notamment pour défaut de surveillance d'un des kamikazes de l'aéroport, qui n'a pas été inquiété après avoir été arrêté en Turquie puis expulsé l'été dernier.

Pour le ministre de la Justice Koen Geens, mis en cause pour sa gestion du dossier avec son collègue de l'Intérieur Jan Jambon, "ce n'est pas le moment de se battre entre nous". "L'ennemi se trouve en Syrie", "nous devons faire face ensemble et être lucides", a-t-il affirmé à la télévision publique flamande VRT.


Une enquête à l'échelle européenne


Signe d'une menace toujours élevée, les enquêtes sur les réseaux jihadistes prennent une tournure de plus en plus européenne, avec de nouvelles arrestations ces derniers jours en Belgique, en France, en Italie et aux Pays-Bas.


 

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La police allemande aurait interpellé 2 suspects, en lien avec les attaques de Bruxelles, à Dusseldorf (Allemagne), le 25 mars 2016. Marius Becke/DPA via AP)
©Marius Becke/DPA via AP


La France a ainsi affirmé avoir mis "en échec" un projet d'attentat avec des ramifications européennes. Le principal suspect, l'ex-braqueur français Reda Kriket, était toujours entendu par la police française et sa garde-à-vue a été prolongée mardi de 24 heures.


En marge de l'enquête, une autre polémique commence à prendre de l'ampleur sur les réseaux sociaux vis à vis de la France, et plus particulièrement la mairie de Paris,  sur sa solidarité à géométrie, ou géographie variable entre la Belgique et le Pakistan. L'attentat de Lahore, revendiqué par les talibans, a fait près de 70 morts, dimanche, provoquant une forte émotion dans le monde entier. De nombreux internautes réclament une illumination de la tour Eiffel aux couleurs du Pakistan. La maire de Paris a refusé.