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Attentats de Paris : "Certains patients ne se plaignaient même pas"

En première ligne le soir des attentats à Paris, les hôpitaux de la capitale ont vécu une situation d'urgence inédite en France. Invité du 64' de TV5MONDE, Philippe Juvin, Chef des Urgences de l'hôpital George Pompidou, revient sur la gestion de cette tragédie par les équipes médicales.
"Tous les hôpitaux intra-muros et au-delà, ont reçu beaucoup de blessés, en particulier les hôpitaux les plus proches des fusillades multiples, en plus (des explosions) du Stade de France", explique Philippe Juvin." De très nombreuses victimes sont (aussi) venues à pied ou en taxi dans ces hôpitaux."

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"Il y a un "Plan blanc" (dans lequel) il est indiqué qu'il faut mobiliser le personnel. Ce que l'on fait. Le personnel revient, même celui à qui on ne dit pas de revenir, et même ceux que vous ne connaissez pas viennent spontanément vous aider. Il y a donc une mobilisation générale dans tous les hôpitaux qui a été extraordinaire", poursuit le Chef des urgences.

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"Quand les patients arrivent aux Urgences dans mon service, je suis frappé par le fait que beaucoup d'entre eux ne parlent pas et sont mutiques. Ils ne sont même pas capables de se plaindre alors qu'ils souffrent parfois graves", relate Philippe Juvin.

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"Il faut rendre hommage à tout le personnel. Je suis très admiratif du travail qu'ils ont fait (que ce soit) les hôpitaux, les secouristes, la police. Quand vous recevez trente, quarante patients d'un coup, ce n'est pas comme d'habitude. Même si les blessures sont des graves, elles sont causées par des armes fabriquées pour (...). Mais plus encore, le caractère très impressionnant réside dans le nombre de patients."