Fil d'Ariane
La #Russie est l'une "des dernières puissances impériales coloniales" .
— Le journal Afrique TV5MONDE (@JTAtv5monde) July 27, 2022
A Cotonou, au Bénin, @EmmanuelMacron alerte les pays africains sur ce qu'il considère comme les objectifs cachés de Moscou. pic.twitter.com/i6TTgAjw7S
La veille, il avait dénoncé sans ambages "l'hypocrisie", entendue "en particulier sur le continent africain", consistant à ne pas reconnaître clairement que la Russie menait "une agression unilatérale" en Ukraine "parce qu'il y a des pressions diplomatiques".
À l'instar du président camerounais Paul Biya, plusieurs dirigeants africains ne condamnent pas officiellement l'intervention russe, ce qui est le cas également au Moyen Orient. Le sujet devrait être abordé au dîner qu'Emmanuel Macron partagera jeudi à l'Elysée avec l'homme fort de l'Arabie Saoudite, Mohammed ben Salmane.
Répondant à distance, Sergueï Lavrov a affirmé en Ouganda que la Russie n'était pas responsable des "crises de l'énergie et des denrées alimentaires", dénonçant "une campagne très bruyante autour de cela". La Russie est également ciblée par Emmanuel Macron pour son activisme en Afrique, notamment par l'intermédiaire du groupe paramilitaire Wagner, qui vient "en soutien soit à des pouvoirs politiques affaiblis qui ont du mal à s'assumer soit à des juntes illégitimes", en Centrafrique et au Mali.
Voir aussi : France - Russie : guerre d'influence sur le continent africain
A contrario, le président français promeut sa nouvelle vision des relations entre la France et l'Afrique, en présentant le Bénin comme l'un des pays tests de cette volonté d'établir un "partenariat gagnant-gagnant". Les relations avec Paris "sont décomplexées et débarrassées des pesanteurs du passé", s'est félicité le président béninois Patrice Talon, en ne cachant pas la complicité établie avec son homologue.
Le principal facteur de cette embellie est lié à la restitution au Bénin par la France de 26 oeuvres des trésors royaux d'Abomey, dans le sud du pays, capitale du Royaume du Dahomey, qui avaient été pillées en 1892 par les troupes coloniales françaises.
"Ces restitutions ont changé l'image de la France en montrant qu'il était possible d'établir une relation d'égal à égal et de dissiper le sentiment des Béninois que les Français avaient toujours un complexe de supériorité", explique José Pliya, conseiller de Patrice Talon pour le patrimoine.
Voir aussi : Au Bénin, découverte des 26 oeuvres restituées par la France : "C'est un jour qu'on oubliera jamais"