Au Canada : le pape célèbre une nouvelle messe de réconciliation à Saint-Anne de Beaupré au Québec

Le Pape achève la seconde étape de sa visite au Canada. Ce jeudi 28 juillet au Québec, le souverain pontife célèbre une nouvelle messe de réconciliation dans le plus ancien sanctuaire catholique d'Amérique du Nord à Saint-Anne de Beaupré. Le Pape François souhaite refonder les relations du catholicisme avec les peuples autochtones. 
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Pape Canada
Le pape François arrive pour la messe au sanctuaire national de Sainte-Anne-de-Beaupré (Québec), jeudi 28 juillet 2022.
AP Photo/John Locher
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Ce jeudi 28 juillet au matin, le souverain pontife arrive en papamobile à Sainte-Anne-de-Beaupré, au Québec. Il salue la foule à nouveau constituée principalement d'Amérindiens.

"Un message d’espoir"

Ce pape sait qu'on existe ici, il nous reconnaît. 
Desneiges Petiquay, Canadienne originaire de la communauté de Manawan.
Cette visite est "un message d'espoir", confie à l'AFP Desneiges Petiquay, 54 ans originaire de la réserve de Manawan. Elle porte autour du cou un foulard orange en hommage aux enfants autochtones disparus. 

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Cette rescapée autochtone attend beaucoup de la visite du souverain pontife. "Ce pape sait qu'on existe ici, il nous reconnaît. J'ai lu sa biographie, pour moi c'est un bon pape. Hier, je l'ai vu de près et ça m'a touché ici", déclare-t-elle en mettant la main sur le cœur. 

Elle s'est levée à 04H00 du matin pour arriver tôt et être au premier rang devant l'église. Selon le diocèse de Québec, 70% des billets distribués gratuitement pour assister à l'événement sont réservés aux communautés autochtones (Premières Nations, Métis et Inuits). Pour ceux qui ne peuvent entrer dans l’édifice, des écrans géants sont dressés.
 
A l'intérieur du sanctuaire, juste devant l'autel le passé est bien présent. Des manifestants ont déployé une banderole sur laquelle est marquée "Annulez la doctrine". Ils font ainsi références aux édits papaux du 15e siècle qui autorisent les puissances européennes à coloniser les terres et les peuples non chrétiens.

L'inscription n'est toutefois présente que sur le côté de la banderole opposé au pape. Selon les informations de l’AFP elle est calmement retirée peu après l’entrée du souverain pontife. 

Celui-ci prononce un discours dans la continuité des excuses présentées depuis son arrivée dans le pays. "Nous aussi, face au scandale du mal et au Corps du Christ blessé dans la chair de nos frères autochtones, nous sommes plongés dans l'amertume et nous ressentons le poids de l'échec", déclare-t-il lors de la messe. "Pourquoi tout cela est-il arrivé? Comment cela a-t-il pu se produire dans la communauté de ceux qui suivent Jésus?", s’interroge-t-il.
 

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L’espoir de nouvelles actions à la suite du "pardon". 

 
Personnellement, ce n'était pas suffisant.
Abigail Brooks, 23 ans, membre de la Saint Mary's First Nation de la province du Nouveau-Brunswick
"Personnellement, ce n'était pas suffisant", estime Abigail Brooks, 23 ans, membre de la Saint Mary's First Nation de la province du Nouveau-Brunswick. La jeune femme espère d'autres actions pour montrer que l'Eglise veut une vraie réconciliation.

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La province francophone de Québec compte le plus grand nombre de catholiques au Canada. Pourtant l’affluence est inférieure aux attentes depuis le début de la visite. Ce déplacement papal s’effectue dans un contexte en perte de vitesse de l’Eglise catholique, selon l’AFP. 

La province francophone de Québec compte le plus grand nombre de catholiques au Canada. Pourtant l’affluence est inférieure aux attentes depuis le début de la visite. Ce déplacement papal s’effectue dans un contexte en perte de vitesse de l’Eglise catholique, selon l’AFP. 

Dans l'après-midi, le pape, âgé de 85 ans a prononcé une homélie à la cathédrale Notre-Dame de Québec. Il s’agit de la dernière étape de sa visite au Québec avant de se rendre ce vendredi 19 à Iqaluit (Nunavut), dans l'archipel arctique.