Fil d'Ariane
Chaque année, 600 baleines sont tuées par les pêcheurs nippons, au nom de la recherche scientifique. Et pourtant elles échouent toutes les semaines sur les étals des poissonniers. Officiellement, le Japon a cessé toute exploitation commerciale des baleines depuis 30 ans. Dans la pratique, c’est bien différent.
L’archipel nippon est soumis depuis 1986 au moratoire instauré par la Commission baleinière internationale (CBI) sur la chasse à la baleine, lui en interdisant la pêche. Mais le pays, qui ne veut pas renoncer à sa tradition séculaire, trouve une faille dans le texte.
Ainsi, depuis 1988 les pêcheurs japonais explorent les eaux de l’Antarctique et de l'hémisphère sud pour ramener le grand cétacé. Ses expéditions font ainsi l’objet d’une indignation grandissante. L'archipel est condamné en 2014 par la Cour internationale de justice (CIJ) pour avoir déguisé une activité commerciale en programme de recherche et enfreint "la préservation des mammifères marins".
En décembre dernier, le Japon annonce qu'il se retire de la CBI, officialisant le retour de la chasse.
Les chasseurs japonais se contenteront désormais d’évoluer « dans les eaux territoriales de l’archipel et sa zone économique exclusive », comme le précisait Yoshihide Suga, porte-parole du gouvernement japonais, en décembre dernier. Un quota annuel devra aussi être respecté.
Désormais, le Japon devra cesser ses expéditions punitives dans le sanctuaire de l’Antarctique et dans l'hémisphère sud.
Une victoire saluée en décembre 2018 par l’ONG Sea Sheperd, qui traque depuis des années les baleiniers nippons.
Sea Shepherd a mené 11 campagnes contre les baleiniers japonais, sauvant ainsi la vie à plus de 6000 baleines. Le Japon vient d'annoncer l'arrêt de la chasse en Antarctique. Aucun de ces succès n'aurait été possible sans votre incroyable générosité ! #ConservationEnAction pic.twitter.com/rFPQ7xBvhv
— Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) December 28, 2018
Impossible désormais pour le Japon de se cacher derrière l’excuse de la pêche scientifique pour piller les eaux de l'Antarctique.