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Un président désarçonné... Tel apparaît Michel Aoun, depuis l'annonce samedi de la démission surprise et à distance depuis Ryad du Premier ministre Saad Hariri. Une démission qui interroge, en l'absence d'écrit, et qui nourrit toutes les spéculations.
Mais ce jeudi, toujours pas l'ombre d'un Saad Hariri à Beyrouth. Otage de l'Arabie Saoudite comme l'affirme une partie de la presse libanaise ? Comme pour le démentir, l'intéressé s'est montré à Abu Dhabi aux Emirats arabes unis, mardi. De retour à Riyad, il se serait entretenu avec plusieurs diplomates dont l'ambassadeur de France ce jeudi.
Ouvertement ciblé par Hariri comme faisant le jeu de l'Iran dans une région déchirée par la guerre en Syrie, au Yémen, le Hezbollah qui fait partie de la coalition au pouvoir au Liban, trépigne et joue la légitimité gouvernementale.
Mais pour les observateurs, la déclaration d'Hariri depuis Ryad a eu le mérite de crever un abcès, la coalition libanaise profondément divisée ne tient plus. La situation pourrait être clarifiée par les élections de mai prochain.
Le pire des scénarios serait de maintenir cette situation de pourrissement jusqu’aux élections législatives et de voir sur quelle majorité ces élections législatives vont déboucher.
Michel Touma, journal "L'Orient Le Jour"
C'est donc à nouveau l'incertitude au Liban. Le pays a déjà survécu sans président pendant 2 ans, et sans Premier ministre pendant des mois.