Fil d'Ariane
Après l'exposition Toutankhamon à La Villette (1,42 million de visiteurs au total), l'expo Léonard s'annonce comme l'autre gros succès muséal de l'année en France.
La rétrospective offre l'occasion unique d'admirer dix tableaux du maître de la Renaissance (onze en prenant en compte la Joconde, joyau des collections du Louvre) alors que seulement vingt peintures sont attribuées par les spécialistes à Vinci. Parmi eux, "La Sainte Anne", "Saint Jean-Baptiste" et la "Madone Benois", prêtés par le musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg.
Victime de son succès, la Joconde, le tableau le plus célèbre du Louvre qui attire près de 30.000 visiteurs par jour, restera dans la salle des Etats du musée mais sera présente via une expérience en réalité virtuelle de sept minutes proposée en fin de parcours. Les visiteurs devront s'inscrire pour cette immersion en 3D à l'entrée de l'exposition.
Le célèbre "Salvator Mundi", porté disparu depuis son achat pour une somme vertigineuse il y a un an et demi (450 millions de dollars, un record), ne sera en revanche pas au rendez-vous, sauf énorme surprise de dernière minute.
Officiellement, il a été acquis pour compléter la collection du Louvre Abu Dhabi.
Mettre sur pied une telle exposition a nécessité dix ans de travail et des demandes de prêt un peu partout dans le monde, auprès de la reine d'Angleterre qui a prêté 24 dessins, du British Museum, du Vatican et de l'Italie notamment.
A l'issue de négociations entre pays et entre musées, Rome a accepté de prêter plusieurs dessins dont le célèbre "Homme de Vitruve", oeuvre fragile conservée à la Galerie de l'Académie à Venise qui est arrivée avec retard et ne restera que deux mois au Louvre.
Via un parcours en quatre temps, l'exposition propose de découvrir dessins, manuscrits, peintures, oeuvres de ses contemporains ainsi que des réflectographies infrarouge permettant d'admirer la technique picturale du maître italien. Ce n'est pas, en revanche, une exposition sur le Léonard inventeur et savant.