Fil d'Ariane
Une demi-heure à peine après l'annonce de premières projections à l'issue de la fermeture des bureaux de vote en Autriche, le candidat d'extrême-droite, Norbert Hofer, a concédé sa défaite. Il a félicité son rival, l'écologiste Alexander Van der Bellen, sur sa page Facebook :
Soit en français : "Chers amis !
Je vous remercie. Vous m'avez formidablement soutenu et je suis infiniment triste que cela n'ait pas marché. J'aurais voulu veiller sur notre Autriche.
Je félicite Alexander Van der Bellen pour son succès et je demande à tous les Autrichiens de rester et de travailler ensemble. Nous sommes tous des Autrichiens, peu importe ce que nous avons choisi de voter.
Que vive notre patrie l'Autriche.
Vôtre,
Norbert Hofer"
Le parti FPÖ (Parti de la liberté) a ensuite indiqué qu'il ne contesterait pas le résultat du scrutin.
Alexander Van der Bellen a, lui, salué la victoire d'une "Autriche pro-européenne".
Les premières projections de la télévision publique autrichienne, à 16h (T.U.) créditaient le candidat écologiste Alexander Van der Bellen de 53,6 % des voix contre 46,4 % à son adversaire. Ces projections intègrent les votes par correspondance que ne seront décomptés que lundi. Les résultats seront officiellement publiés ce jour-là.
Le dépouillement des votes par correspondance avaient suscité le débat lors d'un premier scrutin, le 22 mai 2016. Alexander Van der Bellen avait remporté ce premier duel sur le fil avec un peu moins de 31 000 voix d'avance. Les deux candidats avaient été départagés par les votes par correspondance. Le FPÖ avait alors réclamé un nouveau scrutin.
Bien que le rôle du chef de l'Etat autrichien soit essentiellement protocolaire, Norbert Hofer et le FPÖ voulait faire de ce scrutin un symbole et engranger une nouvelle victoire pour le camp populiste, six mois après le Brexit et un mois après la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis.
Le parti d'extrême droite entendait conforter son implantation dans le paysage politique autrichien et transformet ce scrutin en tremplin vers la Chancellerie, le coeur du pouvoir exécutif, dans la perspective de législatives prévues au plus tard en 2018.