TV5 JWPlayer Field
Chargement du lecteur...
Partager

Bande de Gaza : tensions autour du "Jour de la Terre" et de la "Grande marche du retour"

Dans les territoires palestiniens deux événements coïncident ce vendredi 30 mars : le "Jour de la Terre" et un mouvement de protestation baptisé "La grande marche du retour". Ces rassemblements ont lieu à divers endroits de la bande de Gaza. Des affrontements ont éclaté ce matin entre manifestants et soldats israéliens.

C'est une marche aussi imprévisible que le vent qui balaie les collines de sheijia. Au coeur de la bande de Gaza, en quelques heures, une marée humaine s'est rassemblée pour ce que ces Palestiniens présents appellent "le Jour de la Terre".

C'est un hommage annuel à ces 6 arabes israéliens tués en 1976 lors de manifestations contre la confiscation des terres par l'État hébreu.



"Aujourd'hui est un tournant pour notre peuple dans l'histoire de notre lutte nationale, sur la route vers notre liberté et notre retour"Le chef du Hamas à Gaza, Yahya al-sinwar

Si le Hamas est bien là en soutien logistique, le mouvement se veut d'abord celui de la société civile de ces Gazaouis coupés du monde en raison du blocus israélien.

Intitulée "La marche du retour" cette protestation doit durer plus de 6 semaines et culminer le 15 mai, jour de la Nakba, l'expulsion ou la fuite en 1948 de centaines de milliers de Palestiniens.



Notre marche est pacifique. Nous voulons montrer au monde que nous sommes un peuple et pas des terroristes. Nous voulons le droit au retour, nous ne voulons pas utiliser d'armes ou de missiles. Nous sommes venus nous mobiliser sur les frontières de notre terre et nous exigeons que le siège sur Gaza soit levé.​Oum Mohamed Jindia, une participante

Mais le contexte n'a rien de pacifique surtout depuis la reconnaissance par le président américain de Jérusalem comme capitale d'Israël. L'État hébreu qui a déployé des renforts à la frontière et réquisitionné plus de cents tireurs d'élite pour empêcher toute incursion, a indiqué se préparer à tous les scénarios

Preuve de la fébrilité qui règne, à l'aube, ce vendredi avant même le début du rassemblement, un premier Palestinien - un agriculteur - était tué par une frappe de l'artillerie israélienne.