Barack Obama : les mesures de dernière minute avant la fin de son mandat

A deux jours de son départ de la Maison Blanche, Barack Obama n’en a pas tout à fait fini avec sa mandature. Le 44e président des Etats-Unis multiplie les mesures phares depuis l'élection de son successeur, Donald Trump. Le dernier épisode en date : la remise de peine de la lanceuse d’alerte de Wikileaks, Chelsea Manning, le 17 janvier 2017.
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Obama final
Le président américain Barack Obama joue ses dernières cartes avant de passer la main à Donald Trump, vendredi 20 janvier 2017.
© AP Photo/Manuel Balce Ceneta
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Libéré de tout enjeu électoral, le président sortant américain, Barack Obama, profite de cette période de transition avant l’investiture de Donald Trump le 20 janvier 2017, pour prendre certaines décisions emblématiques… souvent à contre courant de la politique populiste du prochain chef d’Etat :
 
  • 21 décembre 2016 : Barack Obama interdit tout nouveau forage de pétrole ou de gaz dans l’océan Atlantique et Arctique. Une mesure forte pour le président sortant qui avait justement autorisé le pétrolier Shell à forer au large de l’Alaska un an auparavant. Et sans aucun doute un coup dur pour le climato-sceptique Donald Trump, qui lui a, au contraire, promis de revenir sur les accords de la COP21 pendant sa campagne.
  • 23 décembre 2016 : Le président créé la surprise en ne faisant pas usage de son droit de veto à la résolution de l’ONU contre les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens. Outre le fait de détériorer un peu plus la relation avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanayhu, cette décision pique au vif Donald Trump, favorable à la colonisation, qui réagit sur Twitter :
« Pas encore. Le début de la fin avait commencé par cet horrible accord avec l'Iran, et maintenant avec les Nations unies ! Restez fort Israël, le 20 janvier arrive bientôt !  »
 
  • 29 décembre 2016 : Obama sanctionne la Russie – dans le viseur de Washington depuis les révélations d’ingérence dans l’élection présidentielle américaine – en prenant une série de mesures inédites contre ses services de renseignements. Expulsion de 35 agents, fermeture de sites à New York et près de la capitale américaine font notamment partie des mesures annoncées. De quoi pousser Donald Trump à trouver les bons mots pour réchauffer les relations avec Valdimir Poutine.
Dix jours plus tôt, le 19 décembre, le chef d’Etat américain utilise son « droit de grâce » pour réduire ou supprimer des peines à 153 reprises, « battant ainsi le record du nombre de grâces accordées par un président en exercice », précise Le Monde. Le 17 janvier 2017, Barack Obama créé (une dernière fois ?) la surprise en décidant de commuer la peine de prison de Chelsea Manning, l’ancienne informatrice de Wikileaks. Une mesure forte, réclamée par de nombreux soutiens sur les réseaux sociaux, qui n’ont pas tardé à s'exprimer :
 
 
 
Donald Trump reviendra-t-il sur ces dernières mesures de l’ère Obama ? Rien n’est moins sûr pour le 45e président des Etats-Unis dont l’investiture aura lieu ce vendredi 20 janvier, à suivre en direct sur TV5MONDE.