Béatification du pape Jean-Paul II : regards croisés
Six ans après sa mort, Jean-Paul II, le premier souverain pontife non italien, élu en 1978, a été proclamé bienheureux par son successeur Benoît XVI, ce dimanche 1er mai. Les Polonais ont abandonné la traditionnelle fête du travail pour participer avec ferveur à cet événement qui consacre Karol Wojtyla, « leur » pape. Mais ailleurs, des catholiques, plus critiques, trouvent cette béatification mal venue. Regards croisés.
Les Polonais renoncent à fêter le 1er mai pour assister à la cérémonie de la béatification. Analyse d'Anna Napiorkowski, correspondante à Paris de la Gazeta Wyborcza, un des plus grands quotidiens polonais. « Le premier mai, c’est traditionnellement la fête du travail. Néanmoins, cette année, pour la première fois dans l’histoire de la Pologne depuis la Seconde Guerre mondiale, cette fête n’est pas organisée...»
« Ce pape a fait illusion »
Dès 2007, Christian Terras, rédacteur en chef de la revue catholique française Golias connu pour ses coups de griffes contre l'institution ecclésiastique, s'est prononcé contre la béatification de Jean-Paul. Un pape, dit-il, qui n'a fait qu'illusion. Entretien. « Il a fait entrer l'Eglise dans le monde moderne uniquement à coups de communication. Ancien homme de théâtre qui savait jouer des foules et des foules très jeunes, il avait un charisme évident... »
Des pèlerins polonais en costume traditionnel à Rome le 1er mai 2011/AFP.
Un artiste met la dernière touche à un santon à l'effigie de Jean-Paul II/AFP.