Belgique : Elio Di Rupo, Premier ministre pressenti, jette l'éponge
Coup de bluff ou vraie impasse ? En pleine crise de la dette, la Belgique prend le risque d'une nouvelle poussée de fièvre politique avec la démission de son Premier ministre pressenti, Elio di Rupo, patron du PS francophone, qui illustre le caractère de plus en plus ingouvernable d'un pays miné par ses divisions. Un grand flou régnait mardi 22 novembre 2011 sur les suites de cette crise politique qui s'éternise depuis 527 jours, un record mondial. Revenu au premier plan, le roi Albert II a commencé à recevoir dans son château ardennais les responsables des six partis de droite, de gauche et du centre impliqués dans la formation d'un gouvernement de plein exercice.
Un coup de bluff un peu irresponsable, selon Pierre Marlet, le correspondant de la RTBF à Paris
22.11.2011
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A lire
Luc Beyer de Ryke publie La Belgique et ses démons, ouvrage sur l'histoire et la vie politique de la Belgique depuis son indépendance en 1830 (Éditions Mols)
Repères
60% des Belges sont des Flamands (néerlandophones), contre 40% de francophones (Wallons et Bruxellois). Ce pays a-t-il encore un sens ? titrait le quotidien bruxellois "Le Soir" le 23 avril 2010. Selon un récent sondage, 40% de l'électorat flamand soutient des partis indépendantistes. BHV : Bruxelles-Hal-Vilvorde. En banlieue bruxelloise, c'est la seule circonscription électorale à majorité flamande mais rattachée à la région bilingue de Bruxelles. 100 à 120 000 francophones y vivent en bénéficiant de "facilités" (voter pour des listes francophones, être jugés dans leur langue). La Flandre réclame la suppression de ces prérogatives.