Une reine vêtue de blanc Ce mercredi, les autorités et les corps constitués se sont inclinés un instant face à la dépouille mortelle. Président de la Chambre, du sénat, Premier ministre, les ministres-Présidents des Communautés et des Régions, mais également haut magistrats, haut gradés de l'armée et représentants de cultes se sont recueillis, avant les personnes qui ont travaillé pour le roi Baudouin et la reine Fabiola. La reine défunte, vêtue de blanc, et entourée de fleurs, a déjà été honorée officiellement par la famille royale au Palais de Bruxelles mardi. "Joyeuse" et "non conventionnelle" Selon Tommy Scholtès, la cérémonie ne sera pas "conventionnelle" et sera "présidée par le cardinal Danneels". Didier Reynders nous a confirmé qu'il y aurait bien un deuil national. "Je sais qu'elle (la reine Fabiola, ndlr) a effectivement demandé un certain nombre de choses que je ne connais pas dans les détails, commente Tommy Scholtès, porte-parole des évêques de Belgique. Mais je sais que ce sera une cérémonie qui sera plutôt joyeuse. Je m'attends à des choses qui ne soient pas tout à fait conventionnelles au sens où il y aura des chants assez joyeux." "Je pense que la cérémonie sera présidée par le cardinal Danneels, car elle avait avec lui un lien très particulier, depuis la mort du roi Baudouin. Et puis, Monseigneur Danneels est le numéro un en terme de protocole dans le pays. Pour le reste, je ne peux pas encore en dire plus." Quatre points prévus par la constitution Christian Behrendt, constitutionnaliste et professeur à l'Université de Liège, a par ailleurs indiqué sur le plateau de notre édition spéciale (de la RTBF ndlr) qu'il existe dans la constitution belge quatre éléments spécifiquement prévus dans le cadre de funérailles royales. Le drapeau belge doit tout d'abord être présent durant la cérémonie et l'hymne national doit également retentir. Le Premier ministre doit par ailleurs être présent, mais rien n'oblige les autres ministres à assister à la cérémonie. Enfin, le Roi doit aussi être présent aux funérailles, ou du moins être représenté. Des funérailles nationales La reine Fabiola a donc bien droit à des funérailles nationales, à l'instar de la dernière reine des Belges décédée en 1965, la reine Élisabeth. Elle avait eu droit à des funérailles nationales. Pierre Harmel était à l'époque le Premier ministre. Il avait décrété, en accord avec le roi Baudouin, trois jours de deuil national, ainsi qu'un jour de deuil, le jour même des funérailles. Il y avait par ailleurs eu un mois de deuil de la Cour, c'est-à-dire qu'aucune festivité n'avait eu lieu durant cette période.