Bain de sang social Le communiqué du groupe, sec, est tombé ce mercredi : " Afin d’assurer son avenir, Delhaize Belgique projette d’accélérer la mise en ouvre de sa stratégie commerciale par un investissement supplémentaire de 450 millions d’euros durant la période 2015-2017. Pour financer cet investissement, une série de mesures sont envisagées. Celles-ci pourraient avoir un impact sur l’emploi de 2.500 collaborateurs de Delhaize Belgique dans les trois années à venir, et pourraient entraîner la fin de l’exploitation en gestion propre de 14 magasins en Belgique ». Le groupe, qui revendique 140 supermarchés en Belgique, est une institution dans le pays. L'enseigne fut la première à offrir un supermarché en "libre service intégral" en 1957. Delphine Latawiec, Secrétaire Permanente Nationale du CNE, le syndicat du secteur, ne mâchait pas ses mots. Elle confiait à nos confrère du
Vif : "Les services centraux à Bruxelles seront également touchés. Je n'ai pas de solution sur le plan commercial. Mais le plan social n'est pas possible, pas tolérable. C'est un bain de sang social. Certains ont travaillé toute leur vie chez Delhaize et ont construit l'entreprise". Même colère pour Myriam Delmée, vice-présidente du Setca, le Syndicat des employés, techniciens et cadres de Belgique. Elle s'en explique sur le liste de la
RTBF : "Nous sommes face à une entreprises rentable, qui est profitable d’année en année, dont les travailleurs ont fait des sacrifices pour que l’entreprise puisse réaliser des investissements. Le personnel est sous pression parce que l’emploi s’est érodé depuis des années. Et aujourd’hui on nous annonce une intention de licenciement de 2500 personnes avec, à la clé, pour ceux qui restent une réduction des condition de travail, une diminution des rémunération et une remise en cause des annales barémiques. Et tout cela alors que dans le même temps on ne nous annonce aucun plan commercial ? Chez Delhaize, les parts de marché souffrent, mais c’est clairement à cause, non pas du personnel, mais de la stratégie commerciale. Rien n’est proposé à ce propos alors que l’on annonce 2500 licenciements." Le licenciement collectif débutera au premier trimestre 2015. Les magasins concernés sont Aarschot, Berlaar,Diest,Dinant, Eupen Genk (Stadsplein),Herstal, Courtrai (Ring), La Louvière, Lommel, Termonde (Oude Vest),Tubize, Turnhout et Schaerbeek (Verhaeren).