Fil d'Ariane
Trois milliards et demi d'euros, c'est le budget dépensé par Bruxelles pour l'achat de de 34 avions de combat F35, ces derniers étant compatibles avec des bombes nucléaires américaines stockées en Belgique.
Une décision, qui va "a contrario des intérêts européens", pour Emmanuel Macron, le président français.
Jeudi 25 octobre, à l'issue du conseil des ministres, Charles Michel met fin à un "faux-suspense" qui dure depuis le printemps 2017. La Belgique va remplacer sa flotte vieillissante d'avions de chasse F-16, par des appareils F-35, eux aussi fabriqués par l'américain Lockheed Martin. Elle n'achètera ni les Typhoon du consortium Eurofighter, ni les Rafales du français Dassaut, Paris ayant répondu en dehors cadre juridique fixé, selon Bruxelles.
Pour le gouvernement belge - en termes de prix et d'entretien, c'est bien le F-35 qui était le meilleur choix. Mais pour certains experts en armement, les dés étaient pipés d'avance, l'appel d'offres flêché, pour favoriser le F-35 américain.
Un faux procès fait à la Belgique, selon Luc Gennart, ancien colonel de l'armée belge, et élu adjoint au maire de Namur.
Le contrat de maintenance sera effectué principalement avec les Pays-Bas qui ont obtenu des usines de maintenance. Ce sont des Européens qui y travaillent.
Luc Gennart, ancien colonel de l'armée belge, et élu adjoint au maire de Namur
Autre annonce confirmée, ce vendredi, par la ministre française des armées, Florence Parly : la livraison par la France de 442 blindés à l'armée belge, pour un montant d'un milliard et demi d'euros. De quoi apaiser les esprits.