Dans sa conférence de presse ce lundi après-midi, le procureur du Roi de Namur, Vincent Macq, a fait état des plaintes dont fait l'objet le président du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Un procès verbal a été adressé au parquet en mai dernier concernant un outrage public aux mœurs. Depuis mai, une enquête est en cours et des témoins ont été auditionnés. D'audition en audition, d'autres faits ont été révélés. Le procureur évoque quatre faits distincts entre avril et octobre 2014. Le dossier a été mis à l'instruction le 14 octobre dernier.
Les faits ont donc été signalés avant les élections. Les autorités judiciaires ont donc été très prudentes dans leurs investigations, pesant le pour et le contre, a expliqué le procureur du Roi de Namur. Aujourd'hui, il affirme qu'il existe désormais suffisamment d’éléments pour déférer Jean-Charles Luperto devant un juge d'instruction.
A ce stade, Jean-Charles Luperto n’a pas été encore entendu par le juge en charge du dossier et ne le sera que dans le courant des prochains jours: a fortiori, il n’est pas inculpé et il est libre de ses mouvements. "Il y a des indices, point", a ajouté le magistrat. Des devoirs d'enquête doivent encore être effectués, une enquête psychologique pourrait aussi être demandée. Le procureur du Roi a insisté sur la nécessité de poursuivre l'enquête dans la sérénité, précisant à plusieurs reprises que le député-bourgmestre de Sambreville était, pour l'heure, toujours présumé innocent.
Il bénéficie toujours en outre de son immunité parlementaire. "A ce stade, nous n'en sommes pas encore à la levée de l'immunité parlementaire", a ajouté le procureur.
Théoriquement, si la prévention d'outrage public aux mœurs en présence de mineur(s) est déclarée établie par un tribunal, le prévenu encourt jusqu'à trois ans de prison. "Nous n'en sommes évidemment pas là", a encore commenté Vincent Macq.