Fil d'Ariane
Soudan, 45 printemps, un vieillard de rhinocéros blanc du Nord. Il ne tenait plus debout. Il a été euthanasié. C' était le dernier mâle connu au monde de sa sous-espèce.
La mort de Soudan montre très clairement que si nous ne prenons pas soin de ce que nous avons, nous allons le perdre, et perdre d'autres espèces en danger.
Samuel Mutisya, Responsable de la conservation à Ol Pejeta
Rhinocéros, victimes du braconnage, disparus d'Ouganda, menacés en Afrique du Sud. Mais aussi éléphants, lions, girafes qui pourraient disparaître de notre vivant.
Commerce illégal , climat, les causes multiples se conjuguent.
D'ici 2100, les changements climatiques pourraient causer la perte de plus de la moitié des oiseaux et des mammifères d'Afrique. Les lacs africains pourraient aussi perdre 20 à 30% de leur productivité.
Luthando Dziba, directeur IPBES, Afrique
Sur terre, dans les airs , dans les mers, la menace sur la biodiversité ne frappe pas seulement l'Afrique. Elle est globale. La surexploitation de la planète par l'Homme favorise l'extinction massive des espèces en cours, la 6ème en 500 millions d'années.
Au final, c'est l'humanité qui trinque.
La biodiversité de nos écosystèmes est absolument primordiale pour le bien-être des humains. Ces écosystèmes nous apportent de la nourriture, de l'eau, de l'énergie. Ils régulent notre climat, la pollution, ils contribuent à la pollinisation et aussi à la cohésion sociale. [...] Malheureusement, si nous continuons à perdre en biodiversité et à modifier le climat, la plupart des objectifs de développement durable de l'ONU ne seront pas atteints.
Robert Watson, président de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES)
Un coup de gueule, un nouvel avertissement issu du travail de synthèse de plus de 500 scientifiques réunis au sein de cette plateforme intergouvernementale independante. Reste encore et toujours à être entendu des dirigeants.