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Dans ce camp de réfugiés au Bangladesh, de nombreux Rohingyas portent les stigmates d'années de répression en Birmanie. Mohammed Sultan, 30 ans, est un ancien agriculteur. Il vit désormais ici avec sa famille. Il assure avoir reçu une balle de l'armée birmane dans la tempe, le rendant aveugle.
Les soldats ont tiré une balle ici, la balle est sortie de l'autre côté et je suis tombé. Ils ont encerclé le village, je ne pouvais pas sortir de chez moi. Un de mes frères est venu me secourir mais ils l'ont tué d'une balle dans le dos.
Mohammed Sultan, réfugié rohingya au Bangladesh
Des victimes de tout âge. Minara n'a que 8 ans. Son frère, Mohammed Yunnis, 12 ans, raconte qu'en août 2017, un soldat birman aurait tiré une balle dans sa jambe.
Elle ne peut pas marcher correctement à cause de la douleur, ça lui fait vraiment mal.
Mohammed Yunnis, réfugié rohingya au Bangladesh
Des souvenirs douloureux, un an après la crise qui a provoqué le déplacement
de 919 000 Rohingyas de Birmanie vers le Bangladesh. Parmi eux, une majorité de mineurs. L'Unicef appelle le gouvernement de Birmanie à assurer la protection des enfants issus de cette communauté musulmane, tout en facilitant leur accès à l'éducation.
Nous risquons la perte totale ou partielle d'une génération d'enfants Rohingyas. Car il n'y a pas que le demi-million d'enfants du côté bangladais de la frontière. Dans l'Etat d'Arakan, il y a ceux dont l'accès à l'éducation est variable voire très limité.
Simon Ingram, conseiller du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF)
Se pose aussi la question du retour des Rohingyas en Birmanie. Pour l'ONU, il doit être volontaire, sûr et digne des réfugiés.