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TV5MONDE : Sophie Golstein, Robin Monjanel
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Birmanie : inquiétudes et débat autour de l'exode des Rohingyas

Les Nations unies craignent une crise humanitaire dans les camps qui accueillent des milliers de réfugiés rohingyas au Bangladesh, pays frontalier. Une situation qui met en difficulté politique le Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi. Il lui est reproché de ne pas défendre cette minorité musulmane persécutée. 

"Ces gens ont marché des jours durant. Certains n'ont pas mangé depuis leur départ. Ils ont survécu avec de l'eau de pluie et de sources", raconte Vivian Tan, porte-parole du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR). "Ces personnes ont faim, ont soif et sont malades", ajoute Shubhash Wostey, chef du bureau du HCR à Cox Bazar au Bangladesh. 

En une dizaine de jours, ce sont plus de 123 000 personnes, la plupart rohingyas qui ont fui les violences en Birmanie pour se réfugier au Bangladesh. L'ONU redoutent une crise humanitaire dans les camps qui les accueillent à la frontière. (Voir notre vidéo ci-dessus). 
 

Sur la scène internationale, les critiques fusent à nouveau contre l'ex-opposante et Prix Nobel de paix  1991, Aung San Suu Kyi. Il lui est reproché son silence face à la situation humanitaire dans son propre pays.

Elle a été interpellée sur Twitter, le 3 septembre, par sa collègue pakistanaise, Malala Yousafzai. 
 
"Ces dernières années, j'ai condamné à plusieurs reprises le traitement tragique et honteux [des Rohingyas]. J'attends toujours que ma collègue prix Nobel Aung San Suu Kyi fasse de même. Le monde attend et les musulmans rohingyas attendent."

La jeune Pakistanaise n'est pas la seule à avoir interpellé Aung San Suu Kyi, les explications de notre éditorialiste Slimane Zeghidour :
 
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La cheffe du gouvernement birman a fini par sortir de son silence mercredi 6 septembre lors d'un échange téléphonique avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, dénonçant un "iceberg de désinformation" à propose des persécutions contre les Rohingyas. Elle a sussi déclaré : "Nous ferons en sorte que tous les habitants de notre pays voient leurs droits protégés".