Brésil - Économie

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Brésil - Économie
São Paulo, la plus grande ville du Brésil. (ClaudeVittiglio / TV5Monde)
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Le pays des inégalités

Si le Brésil résiste bien à la crise, et que son PIB est le plus élevé d'Amérique du Sud, les inégalités sociales et économiques y sont immenses. il n’existe pas un seul Brésil mais plusieurs, tant les inégalités entre les différentes régions et les différents États du Brésil sont fortes. Les niveaux de vie dans le Nordeste sont, pour la majorité de la population, beaucoup plus bas que dans le Sudeste : vivre dans le Piauí, l’État le plus pauvre du pays et dans l’État de São Paulo, le plus riche, s’avère tout à fait différent.

Un exemple de partenariat franco-brésilien

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Turbomeca est une entreprise française installé depuis trente ans au Brésil, et elle ne cesse de croître. Stéphane Stasi 7 septembre 2009 - 2'25

La France, 4ème investisseur au Brésil

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Un entrepreneur français vient de monter une filiale de son entreprise à Rio en s'associant avec un brésilien. Stéphane Stasi 22 avril 2009 - 2'09

“Le Brésil se développe, mais les progrès sont encore timides à l’intérieur du pays“

Fernando Eichenberg est correspondant à Paris du quotidien brésilien Zero Hora (Porto Alegre)

“Le Brésil se développe, mais les progrès sont encore timides à l’intérieur du pays“
Le Brésil se classe au dixième rang mondial des puissances économiques. Comment cela se traduit-il sur le plan international ? Cela veut tout simplement dire que depuis quelques années, le Brésil intensifie et diversifie ses échanges avec les pays d’Europe, d’Afrique et d’Amérique, et essaye de ne plus être trop dépendant de l’économie des États-Unis comme c’était le cas par le passé. Le Brésil noue des partenariats économiques forts avec d’autres grandes puissances économiques à l’instar de la France. Sur le plan politique, le Brésil tente d’affirmer son leadership dans les instances internationales telles que l’Organisation Mondiale du Commerce par exemple, ou même à l’Onu. Il essaye comme beaucoup de pays le font, de placer ses candidats à la présidence des organisations internationales, mais dans la pratique, il a encore du mal à se faire entendre et à s’imposer. C’est vrai que Lula est un président très populaire, c’est vrai aussi que son pays dispose d’un potentiel économique énorme, mais le Brésil semble encore un peu en retard par rapport à la Chine ou à l’Inde. Il veut participer aux prises de décisions internationales, mais le pays n’a pas encore réussi à avoir un poids politique significatif. Quels sont les secteurs d’activité qui soutiennent cette économie ? L’économie brésilienne repose encore largement sur l’agriculture. Le Brésil est un gros producteur de soja, de canne à sucre et de blé. L’industrie lourde se développe aussi très bien. Pratiquement tous les grands constructeurs automobiles du monde (Peugeot, Renault, General Motors etc.) sont présents sur le territoire brésilien, de même que l’aéronautique se développe avec l’émergence du constructeur local EMRAER (Empresa Brasileira de Aeronautica) qui exporte bien ses produits. Les Brésiliens se sont aussi lancés dans la production à grande échelle de l’éthanol qui est un alcool obtenu à partir de transformation de sucre. Comment ce rayonnement économique est-il vécu de l’intérieur ? Les avis sont partagés sur la redistribution des richesses à l’intérieur du Brésil. D’une part, la croissance ininterrompue enregistrée par le pays depuis quelques années a permis d’améliorer les conditions sociales des Brésiliens. Le gouvernement a fait un effort pour augmenter le pouvoir d’achat. Il a par exemple créé une bourse familiale pour les populations très pauvres. Des bons d’achat sont redistribués aux familles pauvres pour qu’elles puissent vivre au quotidien. Mais d’autre part, les inégalités sociales persistent encore malgré les efforts fournis par l’État. Le Brésil se développe, mais les progrès sont encore timides à l’intérieur du pays. Il reste beaucoup à faire notamment sur le plan de la santé et de l’éducation. Le Brésil fait-il face à des rivalités sous-régionales comme c’est le cas entre l’Inde et la Chine par exemple ? Le Brésil essaye d’imposer ses marques en Amérique Latine, tout en étant conciliant avec les pays voisins. Il y a plutôt une bonne entente avec la Bolivie de Morales, le Venezuela de Chavez. Cela dit, il existe toujours quelques problèmes frontaliers. Il y a eu récemment une polémique avec la Colombie. Le Brésil n’est pas très d’accord à propos de la création d’une base militaire américaine dans ce pays. En Général, le Brésil essaye d’être conciliant avec ses voisins. Quels sont les rapports du Brésil avec les autres pays émergents ? Le Brésil approfondit ses relations avec l’Inde, la Chine et la Russie, en renforçant ses échanges avec ces pays. Ensemble tous ces pays pèsent sur la balance économique mondiale et ont par conséquent un poids politique non négligeable sur la scène internationale. (Ndlr : ensemble appelé désormais BRIC, acronyme de Brésil-Russie-Inde-Chine) Comment le Brésil fait-il face à la crise économique actuelle ? C’est vrai que le Brésil a été touché par la crise, mais la situation n’est pas aussi catastrophique que dans d’autres pays victimes de la dérive économique mondiale. Au contraire, l’économie semble reprendre rapidement du souffle après ces quelques mois de ralentissement. Propos recueillis par Christelle Magnout 7 septembre 2009

La société en chiffres

La société en chiffres
Indice de développement humain : 70ème rang mondial Espérance de vie : 72 ans Mortalité infantile : 22,58 décès pour 1000 naissances. 31% de la population vit sous le seuil de pauvreté. 11,4% de la population est analphabète. Groupes ethniques : Blancs 53.7%, métisses 38.5%, noirs 6.2%, autres (Japonais, Arabes, Amérindiens..) 0.9%, inconnu 0.7% Religions : Catholiques 73.6%, Protestants 15.4%, Spiritualistes 1.3%, Vaudou 0.3%, autres 1.8%, inconnu 0.2%, aucune 7.4% Source : CIA, PNUD

L'économie en chiffres

L'économie en chiffres
PIB : 1 313 milliards de dollars (2007) 10ème puissance mondiale Croissance : +5,4% (2007) 7,9% de la population est au chômage Secteurs économiques Agriculture : 20% (café, soja, farine, riz, maïs, cacao, citron, boeuf) Industrie : 14% (textile, chaussures, produits chimiques, hydrocarbures, ciment, bois, minerai de fer, étain, acier, aéronautique et automobile) Services : 66% L'industrie emploie 41% des actifs Source : CIA, Banque mondiale

Un livre de Fernando Eichenberg

Un livre de Fernando Eichenberg
Entre Aspas, Dialogos contemporaneos Ed. Globo, 2006