Fil d'Ariane
Le décret présidentiel a accordé la traditionnelle grâce de Noël, entre autres, à des agents reconnus coupables de crimes dans l'exercice de leur fonction il y a plus de trois décennies.
La mesure s'applique aux 74 policiers condamnés pour le massacre de Carandiru. Le 2 octobre 1992, dans cette prison de Sao Paulo, 111 détenus ont été tués lors d'une intervention de la police militaire visant à mater une mutinerie.
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Selon l'accusation, les prisonniers ont été exécutés, tandis que la défense assure que les membres de la police militaire ont tiré en légitime défense face aux détenus mutins. Après cette tuerie, la prison de Carandiru a été fermée.
Malgré le fait que les agents des forces de sécurité aient été jugés et condamnés, de multiples appels devant la justice leur ont permis jusqu'à présent de comparaître en liberté, selon la presse brésilienne. Les crimes n'ont par ailleurs "pas été considérés comme extrêmement graves", selon le décret publié dans le journal officiel.
Après la grâce, qui n'impose pas une remise en liberté automatique, la défense d'un condamné peut demander à la justice d'annuler son procès.
L'avocat des policiers qui sont intervenus à Carandiru, Eliezer Pereira Martins, demandera la suspension des poursuites pénales après cette grâce, selon ses déclarations à la presse locale.