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Brésil : le président du géant pétrolier Petrobras démissionne sous la pression des grévistes

Au Brésil, le président de Petrobras, l'entreprise publique pétrolière, a démissionné. Il ne s'agit pas d'une nouvelle affaire de corruption chez le géant du pétrole brésilien, mais plutôt de l'épilogue de 9 jours de grève des routiers contre la hausse jugée excessive des prix du carburant des chauffeurs, qui ont fait plier le gouvernement du président Michel Temer.

C'était la semaine dernière  : au coeur de la paralysie du pays orchestrée par les grévistes. Pedro Parente tentait de convaincre le président qu'il tiendrait bon à la tête de Petrobras, mais 2 ans après sa nomination il vient de jetter l'éponge. Au moment d'annoncer son successeur, le chef de l'état brésilien a pourtant confirmé cette stratégie qui vient de coûter son poste à Pedro Parente.


Je vous annonce qu'Ivan Monteiro, actuel directeur de Petrobras, a été choisi comme président par intérim. J'en profite pour réaffirmer que mon gouvernement maintiendra son engagement en faveur de la récupération et de la santé financière de l'entreprise, comme nous l'avons fait ces deux dernières années.

Michel Temer, président du Brésil

Réduction des investissments et des coûts, politique tarifaire alignée sur les cours internationaux : en deux ans Petrobras a bel et bien réduit ses pertes et retrouvé la confiance des marchés… mais pas celle des Brésiliens, car à la pompe les prix ont flambé et ce sont les camionneurs qui les premiers se mettaient en grève il y a deux semaines.



Notre motif principal pour la grève c'est cette politique des prix que Pedro Parente a mise en place, qui privilégie davantage les investisseurs étrangers que le peuple lui-même.

Jorge Eduardo, 65 ans, ingénieur de Petrobras à la retraite

Après 10 jours de grèves et de barrages routiers à travers le pays, le gouvernement de centre-droit de Michel Temer a fini par céder aux revendications des grévistes mais en leur offrant la tête de Pedro Parente.

Nous sommes contre la vente des raffineries et pour un Petrobras 100% public qui accomplira sa fonction sociale. 

Claiton Coffy, 58 ans, représentant syndical de Sindipetro-RJ

Le président brésilien leur donne aussi l'illusion d'une victoire qui pourrait être de courte durée : la garantie de prix plus bas n'a été négocié que pour 60 jours et uniquement sur le diesel…