Fil d'Ariane
Dans les rues de Sao Paulo, l’heure est à la fête et au défilé. À moins de 24 heures du premier tour de l’élection presidentielle, les candidats défilent et multiplient les selfies, poignées de mains et bains de foule. Dans le camps du candidat de la droite classique, Géraldo Alckmin, l’optimisme est de rigueur : “Tout d’abord, nous atteindrons le deuxieme tour. Nous serons là, et une fois que nous y serons, nous gagnerons; et nous battrons Bolsonaro et Haddad.”
Pourtant le parti Social Démocrate pourrait subir une claque électorale historique. Une débacle pour les partis traditionnels qui s’explique par une campagne plus que jamais polarisée. D’un côté, Fernando Haddad, héritier du président sortant Lula, et étoile montante du Parti des travailleurs. Ancien maire de Sao Paulo, il a fortement progressé dans les intentions de vote après son entrée tardive en campagne le 11 septembre, suite à l'invalidation de celle de l'ex-président Luis Inacio Lula da Silva, toujours emprisonné pour corruption.
M. Haddad, à la tête du Parti des Travailleurs (PT), est apparemment assuré d'aller au deuxième tour (22% des intentions de vote), pour un duel serré avec Jair Bolsonaro.
De l'autre côté, donc, Jair Bolsonaro, candidat de l’extrême droite, poignardé dans un bain de foule le 6 septembre dernier. Il voit depuis sa notoriété et ses soutiens croître si bien qu’il est donné favori au premier tour. La progression de M. Bolsonaro lors de la dernière ligne droite est si fulgurante que certains analystes n'excluent pas qu'il puisse l'emporter dès le premier tour, comme il en a lui-même la conviction.
Reste désormais à savoir quel sera le positionnement des autres partis, si comme le prévoit les sondages, le second tour voit s’affronter Jair Bolsonaro et Fernando Haddad.