Brésil : un incendie ravage le Musée National de Rio de Janeiro

TV5 JWPlayer Field
Chargement du lecteur...
© TV5MONDE / L. BUREAU, A. KRIZIC
Partager2 minutes de lecture
Un énorme incendie a détruit dimanche 2 septembre les dizaines d'oeuvres d'un joyau culturel du Brésil : le Musée National de Rio de Janeiro, l'un des plus anciens du pays. Aucune victime n'a été signalée jusqu'à présent. L'origine du sinistre est pour l'heure encore inconnue.

Plus de deux cents ans d'Histoire, consumés par les flammes. Dans la nuit du dimanche 2 au lundi 3 septembre, un énorme incendie s'est déclaré dans le Musée National de Rio de Janeiro, l'un des plus anciens et prestigieux musées du Brésil.

Malgré l'arrivée rapide des pompiers, le feu a envahi les nombreuses salles de cet édifice de près de 13 000 mètres carrés, détruisant tout sur son passage. Les employés, réunis devant le bâtiment, sont abattus. "On a travaillé ici sur des sujets d'éducation, avec des groupes venus du monde entier. C'est un désastre. Je reste sans voix", déclare l'une des salariées du musée.

Crée en 1818 par le roi Jean VI, le Musée National comptait de nombreuses oeuvres, des artefacts gréco-romains, des collections de paléontologie comprenant un squelette d'un dinosaure, ou encore le plus ancien fossile humain découvert au Brésil et connu sous le nom de "Luzia".

C'est une perte pour le monde. Cela ne pourra jamais être récupéré. Il n'y a vraiment aucun moyen de récupérer le bâtiment. Heureusement, personne n'est mort, mais la perte est définitive.

Sergio Kugland de Azevedo, ancien directeur du Musée National de Rio de Janeiro

Aucune victime n'a pour le moment été déclarée ; le musée était fermé lorsque le feu a débuté. L'origine du sinistre est pour l'heure encore inconnue. Mais déjà, des personnalités politiques dénoncent le manque de moyens pour l'entretien du musée et les réductions budgétaires dans le domaine de la culture. Des chercheurs, professeurs et étudiants, appellent d'ors et déjà à une manifestation de protestation ce lundi 3 septembre, devant ce qu'il restera de l'édifice.