Fil d'Ariane
Au-delà des déclarations en forme d'auto satisfecit et des sourires de façade, le sommet européen a révélé la persistance du bras-de-fer sur les termes du Brexit et des profondes dissensions, attisées par la montée des populistes au pouvoir, en matière de migration.
Les pommes de discorde perdurent sur les futures relations économiques entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, mais aussi sur la frontière irlandaise. Combative face aux Européens, Theresa May souligne l'absence de contre-proposition acceptable de la part des 27 et demande à l'autre partie de faire, elle aussi, des efforts : "En l'absence de consensus sur un accord acceptable pour le Royaume-Uni, alors préparons-nous à ne pas trouver d'accord. Mais je pense que nous pouvons trouver un terrain d'entente."
Pas question, quoi qu'il en soit, d'un nouveau référendum : les Britanniques quitteront bien l'Union le 29 mars. Un autre sommet est prévu le 18 octobrepour avancer sur la question.
A Salzbourg, les dirigeants ont aussi parlé migrations, sans qu'aucun progrès notable, là encore, ne soit possible entre les partisans d'une ligne dure d'un côté et ceux qui plaident pour partager l'effort de solidarité de l'autre. Les pays qui ne veulent pas davantage de Frontex ou davantage de solidarité sortiront de Schengen," a déclaré le président français Emmanuel Macron ce jeudi soir à Salzbourg :
"Les pays qui ne veulent pas davantage de Frontex ou de solidarité, ils sortiront de Schengen. Les pays qui ne veulent pas davantage d'Europe, ils ne toucheront plus les fonds structurels. (...) L'Europe n'est pas un menu à la carte, c'est un projet politique" - Macron
— Anne Renaut (@AnneRenaut) 20 septembre 2018
La chancelière allemande Angela Merkel, elle, réitère son appel au partage de l'effort d'accueil au sein de l'Union européenne :
Il faut trouver un moyen de répartir équitablement les migrants dans l'Union. Chacun ne peut pas faire comme il le souhaite, en aucun cas.
Angela Merkel