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Brexit : rejet de l'accord de Theresa May devant le parlement et après ?

C'est sans doute le plus gros revers qu'ait subi un Premier ministre au Royaume-Uni.
Rejet massif par les parlementaires de l'accord sur le Brexit de Theresa May, plongeant ainsi les Britanniques dans le flou à deux mois de l'échéance. Sortie sans accord, nouveau référendum ou élections britanniques anticipées, plusieurs scénarios s'offrent encore à elle.
 
En une seule nuit dans la fureur des rotatives, tous les journaux du Royaume-Uni ont enterré politiquement Theresa May et son accord sur le Brexit, de la défaite historique humiliante du Times à la subtilité toute britannique des tabloids comme le Sun qui parle d'extinction.

 ► Lire aussi : Brexit : Theresa May, la femme-roseau ?

Attaquée de toute part la Première ministre survivra-t-elle au rejet du Parlement?

"La Chambre peut donc se prononcer sur l'incompétence du gouvernement et adopter la motion de censure à son égard", déclare Jeremy Corbyn Chef de l'opposition travailliste.

Dès ce soir, la motion de censure des travaillistes pourrait la renverser mais encore faudra-t-il que Jeremy Corbyn rallie suffisamment de députés conservateurs et pour le Brexit cela ne change pas grand chose. 

La situation est tellement inédite et incertaine que tous les scénarios restent possibles. Si elle tient bon, rien n'empêche l'entêtée Theresa May de soumettre une nouvelle fois le même accord issu de longues négociations avec Bruxelles. 
 Mais pour éviter le "No Deal" une sortie dans l'inconnu, les parlementaires pourraient l'obliger à présenter un plan B. C'est-à-dire obtenir de nouvelles concessions des Européens. 
 

Un nouveau référendum ? 

"Jamais le risque d'un 'no deal' n'a paru aussi élevé, assure Michel Barnier négociateur de l'UE pour le Brexit. Notre résolution reste d'éviter un tel scénario, mais nous avons aussi la responsabilité d'être lucide, c'est la raison pour laquelle de notre côté nous allons intensifier nos efforts pour être préparés à cette éventualité."

Autre solution réclamée par les europhiles mais jusqu'alors rejetée par Theresa May  : un nouveau référundum. 

"Nous ne pouvons plus nous permettre de perdre du temps, souligne Nicola Sturgeon, Première ministre écossaise. Le moment est venu de révoquer l'article 50, d'éloigner tout risque de sortie sans accord le 29 mars. Il faut adopter une loi pour que l'électorat soit de nouveau consulté."

Mais encore faut-il définir les questions posées sans garantie que la consultation donnerait un résultat différent de celui de juin 2016. Refaire le référundum donc ou les élections, transition, formation d'un nouveau gouvernement... Cela prend du temps et reporterait d'autant la sortie du Royaume-Uni de l'UE. Un dernier scénario de plus en plus probable.

A Bruxelles une extension de l'article 50 est envisagée mais butte sur la question des élections européennes de mai prochain. Le Royaume-Uni devrait-il alors y participer alors que le pays a déjà un pied dehors ?