Provoquées par la colère de la rue, les élections législatives anticipées en Bulgarie, dimanche, risquent de décevoir les aspirations de changement de la population, condamnée à choisir entre les mêmes partis, et de conduire à une impasse propre à raviver la crise.
Même s'il a déçu, le parti conservateur GERB de l'ex-Premier ministre Boïko Borissov a toutes les chances d'arriver en tête de ce scrutin à un tour, mais sans majorité pour gouverner. Les derniers sondages le créditent de 23 à 25,6% des voix.
Le Parti socialiste (PSB, ex-communiste), principale force d'opposition, de l'ancien chef de gouvernement Sergueï Stanichev, arrive en deuxième position (18 à 22%).
"L'offre sur le marché politique ne correspond pas à la demande", constate l'analyste de l'institut Gallup Jivko Gueorguiev, les Bulgares se retrouvant contraints de choisir parmi les partis contre lesquels ils ont protesté cet hiver.
Dans ce contexte, le charismatique Boïko Borissov, paraît pour beaucoup un moindre mal malgré les "penchants totalitaires" dont l'accusent ses détracteurs.