Bulgarie : les enjeux d'une élection

Les Bulgares sont appelés aux urnes ce dimanche 12 mai 2013. Des élections législatives anticipées. Les précédent gouvernement avait chuté face à la colère de la rue. La population est frappée par la crise. Dossier.
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Bulgarie : les enjeux d'une élection
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La corruption, la jeunesse et le coût de la vie : plongée au cœur de la crise bulgare.

Journée de vote sous tension

12.05.2013
Les Bulgares se sont rendus aux urnes ce dimanche 12 mai 2013. Le climat est lourd dans le pays : les électeurs craignent les fraudes. Le parquet de Sofia a annoncé samedi la saisie de 350 000 bulletins de vote "suspects". Récit à la mi-journée de Baptiste Charbonnel :
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Un vote sans grande illusion

11.05.2013 (avec AFP)
Provoquées par la colère de la rue, les élections législatives anticipées en Bulgarie, dimanche, risquent de décevoir les aspirations de changement de la population, condamnée à choisir entre les mêmes partis, et de conduire à une impasse propre à raviver la crise.
Même s'il a déçu, le parti conservateur GERB de l'ex-Premier ministre Boïko Borissov a toutes les chances d'arriver en tête de ce scrutin à un tour, mais sans majorité pour gouverner. Les derniers sondages le créditent de 23 à 25,6% des voix.
Le Parti socialiste (PSB, ex-communiste), principale force d'opposition, de l'ancien chef de gouvernement Sergueï Stanichev, arrive en deuxième position (18 à 22%).
"L'offre sur le marché politique ne correspond pas à la demande", constate l'analyste de l'institut Gallup Jivko Gueorguiev, les Bulgares se retrouvant contraints de choisir parmi les partis contre lesquels ils ont protesté cet hiver.
Dans ce contexte, le charismatique Boïko Borissov, paraît pour beaucoup un moindre mal malgré les "penchants totalitaires" dont l'accusent ses détracteurs.

Surveillance

L'absence d'alternatives va se faire sentir aussi sur la participation. Jusqu'à 18% des électeurs déclarent ne pas vouloir se rendre aux urnes et 35% ne pas avoir encore décidé, selon la dernière étude de l'institut Scala.
"Les gens, sortis dans les rues, sont rentrés, mais ils n'ont ni pardonné, ni oublié". "Ils attendaient des solutions, pas des scandales", a récemment mis en garde le Premier ministre intérimaire, Marin Raykov.
Ces élections seront surveillées de près par l'Organisation de Sécurité et de Coopération en Europe (OSCE), qui envoie une armada de 240 observateurs. Des partis d'opposition ont aussi demandé un décompte parallèle par l'institut autrichien SORA pour éviter toute falsification.
La plupart des partis se sont engagés à combattre la pratique des achats de votes, toujours répandue dans le pays, et qui séduit les plus démunis, notamment la minorité Rom, estimée à 10% de la population.