Fil d'Ariane
Les droits de douane de 100% annoncés par le président américain Donald Trump sur les films produits à l'étranger engendreront des difficultés économiques au Canada et aux États-Unis, ont prévenu lundi des organisations du cinéma canadien.
Un participant au CinemaCon passe devant des publicités pour des films à venir lors de la journée d'ouverture du CinemaCon, la convention officielle de Cinema United, le lundi 31 mars 2025, au Caesars Palace à Las Vegas. (AP Photo/Chris Pizzello)
L'industrie cinématographique mondiale a été ébranlée par la dernière annonce de droits de douane du chef d'Etat, dont les détails ne sont pas connus.
Ceux-ci "entraîneront des perturbations importantes" et "des difficultés économiques" des deux côtés de la frontière canado-américaine, a déclaré l'Association canadienne des producteurs de médias dans un communiqué, dénonçant un climat "d'incertitude".
Des films hollywoodiens et de grandes productions télévisuelles américaines sont régulièrement tournés au Canada et des milliers d'emplois sont menacés, s'inquiète un syndicat canadien de techniciens du cinéma.
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"Le tiers de nos membres travaillent sur des productions américaines", détaille Bernard Larivière, le président, qui reste néanmoins "patient", le temps de voir comment, ou si, ces droits de douane seront appliqués.
Les Etats-Unis restent une des principales destinations de tournage avec 14,5 milliards de dollars de dépenses de production en 2024, selon l'analyse du cabinet ProdPro, mais ce chiffre est en recul de 26% sur deux ans.
Hollywood subit la concurrence de pays qui proposent des avantages fiscaux alléchants pour y tourner et un récent sondage mené auprès de responsables de studios a révélé que leurs cinq sites de tournage préférés pour 2025 et 2026 se trouvent tous en dehors des États-Unis.
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La plus grande ville du Canada, Toronto, est la première sur la liste, et la ville de Vancouver, sur la côte ouest, la troisième.
Dans un communiqué envoyé à l'AFP lundi, la mairie de Toronto a déclaré qu'elle "travaillait à obtenir plus de détails pour comprendre l'impact potentiel sur l'industrie cinématographique de Toronto".