Canada : un nouveau scandale pour le Premier ministre

Au Canada, un nouveau scandale secoue le pouvoir. Le Premier ministre Stephen Harper lui-même est éclaboussé par une affaire de dépenses abusives, chiffrées en centaines de milliers de dollars. Plusieurs sénateurs sont touchés, ainsi qu'un des plus proches collaborateurs du chef de gouvernement canadien. Ce scandale survient alors que le chef du gouvernement est en perte de vitesse dans les sondages.
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Le 19 mai 2013, le chef de cabinet du Premier ministre canadien, Nigel Wright, a démissionné de son poste, après avoir accordé près de 90 000 dollars au sénateur canadien Mike Duffy. Ce dernier devait rembourser des allocations auxquelles il n'avait pas droit. Cette nouvelle affaire de corruption vient éclabousser le Premier ministre Stephen Harper, qui a admis jeudi 23 mai 2013 qu'il aurait « peut-être » dû accepter la démission de son chef de cabinet plus tôt, ajoutant néanmoins qu'il avait pris la bonne décision. Selon Radio Canada, Stephen Harper aurait déclaré à propos de son ancien bras droit : "il doit porter tout le blâme dans cette affaire, puisque c'était son argent, sa décision, sa responsabilité." Stephen Harper a-t-il agi trop tard ? Le sénateur Mike Duffy, lui, a quitté le caucus conservateur deux jours après l'éclatement de l'affaire mi-mai. Mais il aura fallu une journée supplémentaire pour que le Premier ministre accepte sa démission. Pour l'opposition, le chef du gouvernement canadien aurait dû intervenir plus tôt. « C'est sûr que le fait que le Premier ministre Harper dise "j'ai peut-être fait une gaffe, j'ai peut-être fait une erreur", c'est bon signe. En même temps, nous disons que c'est tellement scandaleux, qu'il aurait dû prendre la bonne décision dès le départ. Il se rend compte que son jugement n'a peut-être pas été à la hauteur », a déclaré le député néo-démocrate Alexandre Boulerice à Radio Canada. La Gendarmerie royale et la Commission de l'éthique saisies De son côté, la Gendarmerie royale du Canada assure que le dossier des trois sénateurs accusés de dépenses abusives est bien entre ses mains. « C'est majeur, c'est une crise de confiance envers le gouvernement », a affirmé Daniel Paillé, le chef du Bloc québécois, le parti souverainiste du Québec. La commission fédérale de l'éthique a aussi été saisie de l'affaire.