Canada : Valérie Plante réélue à la mairie de Montréal

Les Montréalais et les Montréalaises ont tranché. Ils redonnent les clés de leur ville à Valérie Plante pour un deuxième mandat. La mairesse sortante inflige donc une autre cuisante défaite à l’ex-maire Denis Coderre, qui s’est représenté dans l’espoir de prendre sa revanche d’il y a 4 ans.
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Valérie Plante
Valérie Plante, ici lors d'une réunion des maires des grandes métropoles mondiale sur le climat en 2017, sera à nouveau à la tête de Montréal pour un deuxième mandat.
AP Photo/Charles Rex Arbogast
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En 2017, Valérie Plante avait remporté le scrutin avec 51% des suffrages, contre 45% pour Denis Coderre. Cette année, elle a fait mieux, avec 52,4%, contre 37,5% pour l’ex-maire. Le troisième candidat, Balarama Holness, a quant à lui remporté 7% des votes.


Au sein du Conseil municipal, Projet Montréal, le parti de Valérie Plante, remporte la majorité des sièges. C’est donc une victoire éclatante, nette et sans bavure pour la mairesse sortante. Elle ressort d’ailleurs en position de force de ce scrutin. Elle va donc pouvoir appliquer son programme électoral pour ce deuxième mandat, avec, comme priorité, résoudre la crise du logement qui sévit dans la métropole québécoise depuis des années.

Valérie Plante a promis de construire 60 000 logements sociaux et abordables au cours de la prochaine décennie pour aider les quelque 100 000 ménages montréalais qui sont actuellement incapables de se loger décemment.

Une campagne centrée sur la question du logement


C’est tout sourire que la mairesse réélue est venue faire son discours de victoire devant ses partisans. « Je savoure… Il y a 4 ans les Montréalais et Montréalaises ont élu la première mairesse de la ville de Montréal et ce soir ils nous disent à nouveau, oui cette mairesse, on veut continuer à travailler avec elle, on lui fait confiance », a déclaré la mairesse. Elle a précisé que Montréal allait être dirigée par deux femmes car Dominique Olivier va devenir la nouvelle présidente du Comité exécutif de la Ville de Montréal.
 

« L’élection de Projet Montréal en 2017, ce n’était pas un accident de parcours, mais le début d’une nouvelle ère et une façon de gouverner la ville autrement… et oui, on peut diriger la ville de Montréal avec le sourire ! », s’est exclamé Valérie Plante.

 

La mairesse a aussi lancé un appel à la population, aux milieux des affaires, aux universitaires, aux gouvernements québécois et canadien pour aider Montréal à opérer sa transition écologique et à faire de la métropole une ville plus verte. C’est une autre priorité de son deuxième mandat.

« On veut un Montréal envié dans le monde entier pour sa qualité de vie, on veut un Montréal abordable, sécuritaire et accessible », a conclu Valérie Plante en promettant de se mettre au travail avec son équipe dès lundi matin.

Défaite cuisante de Denis Coderre

Jusqu’à début novembre, Valérie Plante et Denis Coderre étaient au coude à coude dans les intentions de vote. Mais durant la dernière semaine de campagne, la mairesse sortante a pris une avance de plusieurs points sur son rival, qui a refusé pendant plusieurs jours de rendre public les noms des entreprises pour lesquelles il a travaillé au cours des quatre dernières années.

Ce manque de transparence a visiblement couté cher à Denis Coderre, qui a aussi pâti de la présence d’un troisième candidat, car ce dernier a drainé une partie de son électorat.

 

« C’est une grande déception pour moi et pour mon équipe mais les résultats montrent que cela a été un choix déchirant pour les électeurs » a dit Denis Coderre, en concédant sa défaite et en félicitant son adversaire pour sa victoire.

« J’aime Montréal d’amour. Montréal a besoin d’amour et Montréal a besoin d’aide, il faut transcender les partis politiques » a poursuivi l’ex-maire qui estime que cette campagne électorale a été l’une des plus sales qu’il ait connue. Tout comme en 2017, Denis Coderre ne restera pas dans l’arène municipale. C’est clairement une autre défaite qui ne passe pas pour ce politicien aguerri.

Trois des cinq plus grandes villes du Québec dirigées par des femmes


Signalons également, parmi les résultats de ces élections qui se sont tenues dans plus de mille municipalités québécoises, que trois des cinq plus grandes villes du Québec seront dirigées par des femmes : en plus de Valérie Plante à Montréal, c’est une jeune femme, Catherine Fournier, 29 ans qui devient la mairesse de Longueuil, une importante ville de la banlieue sud de Montréal. Et la ville de Gatineau passe aux mains de France Bélisle. Un vent rose a soufflé sur la scène municipale québécoise.