L'annonce a fait plonger l'action du groupe automobile. Le tout puissant patron du géant Renault-Nissan, Carlos Ghosn, a été arrêté par la justice japonaise. Il est soupçonné de dissimulation de revenus et accusé de malversations. Nissan va proposer son départ.
A Tokyo, le bureau du procureur est assailli de journalistes. Et pour cause, peu avant 20 heures, heure locale, Carlos Ghosn, PDG de Renault et président du conseil d'administration de Nissan est arrêté.
Il est accusé de fraude fiscale après une enquête interne chez Nissan. En visite en Belgique, le président français Emmanuel Macron a réagi : "L'Etat, en tant qu'actionnaire (de Renault), sera extrêmement vigilant à la stabilié de l'alliance et au groupe, et avec celui-ci évidemment, à la stabilité nécessaire pour l'ensemble des salariés du groupe, auquel je veux ici dire que l'Etat actionnaire assurera justement tout son soutien."
"Le pouvoir trop concentré chez une seule personne"
Réaction suivie d'une prise de parole capitale, celle du PDG de Nissan : "Au-delà de la tristesse, je ressens surtout une grande colère et de la déception. La leçon que nous devons tirer des aspects négatifs de la direction de Carlos Ghosn, c'est que le pouvoir était trop concentré chez une seule personne."
Carlos Ghosn était l'un des patrons les mieux payés du Japon avec un salaire équivalent à 9 millions d'euros par an. Chez Renault, il a touché en 2017 7,4 millions d'euros.
Numéro 1 mondial
Sous sa direction, l'entreprise a atteint des bénéfices records en 2017 et est devenue le numéro un mondial du secteur. Le conseil d'administration de Renault devrait se réunir "au plus vite" pour relever Carlos Ghosn de ses fonctions de PDG.
Depuis la révélation de cette affaire, l'action de Renault a perdu presque 10% de sa valeur.