L'impasse espagnole et le statu quo sur la crise catalane. Fermeté du côté de Madrid, détermination dans le camp des séparatistes catalans. Le roi Felipe 6 les accuse de déloyauté et de mettre en danger le pays tout entier. La réponse n'a pas tardé: pour Barcelone, pas question d'abandonner les rêves d'indépendance.
Osera -t-il ? Le président du Gouvernement de la catalogne osera t-il proclamer l'indépendance ? La date de lundi 9 octobre circule mais Carles Puigdemont laisse encore entrouverte la porte préconisant une médiation interntaionale avec le gouvernement de Madrid. Dans son discours télévisé mercredi soir, le terme indépendance n'a ainsi pas été prononcé. Par contre la diatribe contre le roi Felipe a été cinglante.
Le roi a perdu l'occasion de s'adresser a tous les citoyens à qui il doit sa couronne et à ceux qu'il doit respecter parce que la Constitution l'exige. Une constitution qui lui confère un rôle de modérateur qu'il n'a jamais eu en aucun cas et qu'il a refusé avec dureté. Carles Puigdemont, président de la Catalogne
La veille le roi Felipe s'était très nettement rangé du côté de Gouvernement central accusant le Gouvernement régional catalan de mettre en danger la stabilité de l'Espagne. Un soutien qui renforce la détermination de madrid . Aucune médiation tant que les séparatistes catalans menaceront de quitter le navire.
Chaque message de M. Puigdemont crée un nouveau malaise, une nouvelle agitation et mène à l'impasse. Parce qu'il n'y a pas de démocratie en dehors de la loi, il n'y a pas de coexistence, il n'y a pas de droit en dehors de la loi. Depuis longtemps, M. Puigdemont vit en dehors de la loi, en dehors de la réalité et et de tout bon sens.Soraya Saenz de Santamaria, vice-premier ministre espagnol
L'Espagne est donc dans l'impasse. L'Union européenne s'est immiscée timidement, rappelant qu'il était temps de se parler et de travailler conformément à l'ordre constitutionnel espagnol. Aucun rendez-vous officiel fixé pour le moment.