Catalogne : le président de la région refuse de convoquer des élections anticipées

Le président de la Catalogne Carles Puigdemont estime que les garanties pour convoquer des élections régionales ne sont pas suffisantes. L'organisation d'un scrutin anticipé aurait pu permettre de surmonter le conflit ouvert avec Madrid.
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Le président catalan Carles Puigdemont lors de son allocution le jeudi 26 octobre 2017
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Avec plusieurs heures de retard par rapport à l'horaire initialement annoncé, et après de longues tractations, le président de la Catalogne Carles Puigdemont a finalement annoncé qu'il renonce à convoquer des élections régionales anticipées.

Il s'est exprimé lors d'une "déclaration institutionnelle" ce jeudi 26 octobre vers 17h depuis le siège du gouvernement catalan, le Palau de la Generalitat, en plein coeur de Barcelone, devant lequel des centaines de partisans de l'indépendance s'étaient rassemblés tout l'après-midi.
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Des centaines de partisans de l'indépendance de la Catalogne réunis devant le siège du gouvernement régional à Barcelone le jeudi 26 octobre 2017
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Selon Carles Puigdemont, "il n'y a aucune garantie qui justifie la convocation d'élections." Il ajoute : "je n'accepte pas les mesures de l'article 155".

Dans l'après-midi, le président catalan espérait obtenir l'engagement du gouvernement espagnol à ne pas mettre la région sous tutelle au cas où il convoquerait ces élections, selon des sources proches des négociations citées par l'Agence France Presse.

La convocation d'élections aurait pu retarder la mise en application par Madrid du fameux article 155, destiné à suspendre provisoirement l'autonomie de la Catalogne pour en reprendre le contrôle.

Carles Puigdemont estime qu'il revient maintenant au parlement catalan de décider de la réponse à la mise sous tutelle annoncée de la région autonome. Peu après sa déclaration, une session du parlement catalan s'est ouverte sur cette question et doit durer deux jours.

Le président du gouvernement de la Catalogne, dans le nord-est de l'Espagne,  avait initialement annoncé une allocution à 13h30 ce jeudi. L'intervention avait d'abord été repoussée d'une heure avant d'être "suspendue" sans explication.