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© AP Photo/Felipe Dana
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Catalogne : le procès des indépendantistes

Ce mardi 12 février, s'ouvre à Madrid le procès des 12 dirigeants indépendantistes catalans, dont Carles Puigdemont, l'ancien président de la Généralité de Catalogne, exilé en Belgique.  
A Barcelone, le procès des 12 dirigeants indépendantistes est dans tous les esprits et par ici, le travail des juges de la Cour suprême est déjà contesté : "Ce que nous souhaitons tous, c'est qu'il y ait un procès équitable, mais je crois qu'il a été parfaitement prouvé qu'il s'agit d'un procès politique et que le concept de justice ne sera pas respecté, je veux dire, que c'est une chose déjà décidée", explique Jordi Fàbregas, musicien.
 À Madrid, où pendant trois mois 600 journalistes de 150 médias vont suivre les débats, les Espagnols sont partagés : la justice saura-t-elle éviter le procès politique dénoncé par les accusés ? "Je crois que notre système judiciaire fonctionne très bien et je serai en faveur de la décision que les juges prendront, aussi bien pour un retour de ceux qui sont en fuite que pour une condamnation des prisonniers", affirme David Mora. "Je dirais que la justice n'est pas indépendante et dans le cas où ils n'auraient pas un procès équitable, je pense que le tribunal de Strasbourg (Cour européenne des droits de l'Homme, ndlr) devrait intervenir", ajoute Pilar Miro, psycho-pédagogue.

Mais avant cela, les juges espagnols auront à trancher cette question fondamentale : y a-t-il eu violence lors de la tentative de sécession des indépendantistes en octobre 2017 ? "Si on considère qu'il y a eu de la violence, les peines vont être beaucoup plus lourdes et la Cour va pouvoir démontrer qu'il y a eu rébellion. Mais avec l'examen des preuves au long du procès, si on n'arrive pas à démontrer qu'il y a eu création d'un climat de violence, on ne pourra pas prouver la rébellion", souligne Carlota Guindal, journaliste pour le journal catalan La Vanguardia.

La principale figure de cette tentative de sécession, l'ancien président catalan Carles Puigdemont, en fuite en Belgique, sera le grand absent. Les autres dirigeants accusés de rébellion, détournement de fonds ou désobéissance, pourraient être condamnés jusqu'à 25 ans de prison.