“C’est très tendu car le Liban, même s’il ne le dit pas, soutient l’opposition“
Dans cette épicerie du quartier alaouite Djebel Mohsen sur les hauteurs de Tripoli, l'un des hommes est chiite et les deux autres sont alaouites. Partisans de Bachar Al Assad ils ont les yeux rivés sur la chaîne de télévision d’Etat syrienne. Ils ne parleront pas de politique, se méfiant de mon identité. Mais racontent être régulièrement fouillés par l'armée.
"Ils viennent tout le temps chez nous, dans nos maisons, fouiller, voir si on a des photos d’Al Assad ou n'importe quel lien avec le régime. Ils fouillent les coffres de voiture pour voir s’il y a des armes, nous posent des questions dès que l'on parle à quelqu'un, surtout à des étrangers. C’est très tendu dans ce quartier car le Liban, même s’il ne le dit pas, soutient l’opposition et fait pression sur les Alaouites et ceux qui soutiennent Bachar".