Chine - Corée du Nord : Xi Jinping propose à Kim Jong Un de coopérer pour la paix dans le monde

Le président chinois a écrit à son homologue nord-coréen. Dans une lettre, Xi Jinping propose à Kim Jong Un de coopérer pour "accélérer la paix" dans le monde. Cette demande intervient après une recrudescence des tensions entre les deux Corées, notamment après des tirs de missiles par Pyongyang en direction de Séoul. 
 
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kim jong un et xi jingping
Le dirigeant nord-coréen Kim Kong Un (gauche) et le président de la Chine Xi Jinping (droite) sont en train de se serrer la main. Leur poignée de main historique est diffusée à la télévision. Les deux hommes se sont rencontrés en 2019.
AP/Lee Jin-Man
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Cette lettre intervient alors que les tensions sont à leur comble dans la péninsule coréenne.  Pyongyang vient de mener une série record d'essais de missiles. En réponse, et alors que Séoul, condamne ces essais, Washington et Tokyo ont renforcé leur coopération militaire.

"Le monde, l'époque et l'histoire sont en train de changer d'une façon sans précédent", a souligné Xi Jinping dans sa lettre. Cet envoi est aussi une réponse à une lettre de du dirigeant nord-corééen Kim, qui l'avait félicité pour sa reconduction historique à la tête du Parti communiste chinois et du pays en octobre.

"Face à cette nouvelle situation, je suis prêt, avec vous, à contribuer positivement (...) à accélérer la paix, la stabilité, le développement et la prospérité de la région et du reste du monde", a-t-il poursuivi.
 
Le monde, l'époque et l'histoire sont en train de changer d'une façon sans précédent.
Xi Jinping, président de la Chine, dans une lettre adressée à Kim Jong Un.

Pékin, allié commercial indéfectible de Pyongyang

La Chine est le plus important allié et partenaire commercial de la Corée du Nord, sous le coup de sévères sanctions des Nations unies pour ses programmes nucléaire et d'armement.

Pyongyang a notamment lancé le 18 novembre un missile balistique intercontinental (ICBM) qui est tombé au large du Japon. Kim Jong Un a ensuite menacé les États-Unis de riposte nucléaire si son pays était attaqué.
 
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A l'issue d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU lundi, la Chine et la Russie ont refusé de se joindre aux 14 pays, parmi lesquels les États-Unis, l'Inde, la France et le Royaume-Uni, qui ont condamné le tir de l'ICBM de Pyongyang le 18 novembre. En mai, Pékin et Moscou avaient opposé leur véto à un projet de résolution présenté par Washington pour renforcer les sanctions contre la Corée du Nord.
 
Kim Jong Un mise toujours plus sur le nucléaire

La Corée du Nord a rompu en mars dernier le moratoire qu'elle s'était auto-imposée en 2017 sur les essais de missiles balistiques intercontinentaux, mais a depuis subi plusieurs échecs.

Mais le dossier reste brûlant. Pyongyang a procédé début novembre à une rafale sans précédent de lancements de projectiles. Parmi eux, un missile balistique intercontinental (ICBM) est tombé près des eaux territoriales de la Corée du Sud.

Selon l'armée sud-coréenne, c'était la première fois depuis la fin de la guerre de Corée en 1953 qu'un projectile nord-coréen terminait sa course aussi près des eaux territoriales du Sud.

Fin septembre, le régime de Kim Jong Un avait adopté une nouvelle doctrine proclamant le caractère "irréversible" du statut de puissance nucléaire du pays, rendant impossible tous pourparlers futurs au sujet de sa dénucléarisation, et se réservant le droit de mener des frappes préventives.

Les États-Unis montent au créneau 

Lors d'un entretien la semaine dernière en marge du sommet du G20 à Bali, le président américain Joe Biden avait demandé à Xi Jinping de signifier "clairement" à la Corée du Nord de ne pas mener un nouvel essai nucléaire, comme Séoul et Washington lui en prêtent l'intention.
 
biden xi jinping bali 17 novembre 2022
Le président chinois Xi jinping et le dirigeant américain Joe Biden. Les deux hommes se sont serrés la main lors d'un sommet du G20 organisé à Bali, le 17 novembre 2022.
AP/Alex Brandon
"Il est certain que notre diplomatie va s'efforcer d'amener la Chine à rejoindre les pays qui condamnent cela publiquement aujourd'hui et à user de son influence pour persuader" la Corée du Nord, avait ensuite déclaré un haut responsable américain.