Fil d'Ariane
Alunissage réussi... Une expression peu courante depuis les années 70. Rares sont les expéditions lunaires, la conquête spatiale ayant un peu déserté l'astre sélène. Mais surtout cet alunissage est unique car il n'a pas eu lieu sur la face visible de la Lune mais sur sa face cachée que vous n'admirerez jamais de vos propres yeux.
Chang'e-4, du nom de la déesse de la lune dans la mythologie chinoise, s'est donc posé sans encombre aux alentours de 2h30 GMT. Le vaisseau d'exploration devait toucher le sol dans le Bassin Aitken, un terrain particulièrement complexe et escarpé. Un succès.
L'ensemble du processus s'est déroulé comme prévu, le résultat était assez précis et l'atterrissage très stable. Le lieu d'atterrissage actuel est notre point d'atterrissage idéal. En d'autres termes, cible atteinte.
Sun Zezhou, designer en chef de Chang'e-4
L'objectif de Chang'e 4 est de recueillir grâce à un astromobile des informations concernant les basses fréquences radio, les ressources du sol sol lunaire en minéraux et plus inattendue la culture potentielle de tomates.
Mais le principal défi est de communiquer ces informations. Impossible de les envoyer directement sur la terre, un relais est donc nécessaire. C'est le rôle du satellite Queqiao, le bien nommé Pont de la pie, en mandarin, positionné en orbite lunaire depuis mai dernier.
Pékin envisage de lancer l'année prochaine Chang'e 5 qui aura comme mission de ramener des échantillons lunaires. Un programme spatial très ambitieux et coûteux pour l'empire du Milieu.