Des documents financiers, publiés dans la presse internationale ce mercredi 22 janvier, révèlent qu'en Chine, des proches d'élites politiques communistes mais aussi des millionnaires du monde des affaires, sont impliqués dans des compagnies "offshore". C'est aussi ce mercredi que débute le procès du militant chinois anti-corruption Xu Zhiyong.
Dirigeants du Parti communiste chinois / Photo AFP
2 minutes de lecture
2,5 millions de dossiers confidentiels issus des offshoreleaks et décortiqués par une organisation de journalistes, l'ICIJ, révèlent que près de 22 000 clients originaires de Chine populaire ou de Hong Kong sont liés à des compagnies "offshore" dans les paradis fiscaux : le scandale éclabousse des proches de l'actuel président Xi Jinping et de l'ancien Premier ministre Wen Jiabao. Selon l'ICIJ, Deng Jiagui, richissime promoteur immobilier et investisseur qui a épousé en 2006 la soeur aînée de l'actuel président Xi Jinping possède 50% de la société Excellence Effort Property Development immatriculée aux îles vierges. Le rapport sur la fortune cachée des "princes rouges" chinois. Parmi eux, des millionnaires issus du monde des affaires, dont Yang Huiyan, la femme la plus riche de Chine, ou encore Pony Ma et Zhang Zhidong, fondateurs du géant de l'internet Tencent. Ce scandale implique aussi des membres de l'Assemblée nationale populaire (ANP), du parlement chinois, ainsi que des proches de l'ancien président Hu Jintao, de l'ancien Premier ministre Li Peng, et de Deng Xiaoping, qui avait supervisé à partir de la fin des années 1970 l'ouverture de l'économie chinoise. Les militants chinois anti-corruption sont sur la sellette, comme le procès de Xu Zhiyong, cet avocat et universitaire le démontre, accusé de "rassemblement illégal visant à subvertir le pouvoir politique". Xu Zhiyong demandait la réforme du système juridique et la transparence des hauts fonctionnaires. Son procès débute ce mercredi 22 janvier.
Début du procès du militant anti-corruption Xu Zhiyong