
Fil d'Ariane
Un avion de ligne qui transportait 64 personnes s’est écrasé, mercredi 29 janvier, après avoir percuté un hélicoptère militaire au-dessus de Washington. Le président des États-Unis, Donald Trump, estime que la catastrophe "aurait dû être évitée".
Des équipements d'urgence à Gravelly Point, au nord de l'aéroport national Ronald Reagan Washington, le long de la rivière Potomac, mercredi 29 janvier 2025, à Arlington, en Virginie.
Un avion de ligne d'American Airlines avec 64 personnes à bord s'est écrasé, mercredi 29 janvier dans la soirée, dans le fleuve Potomac après une collision avec un hélicoptère militaire au-dessus de Washington, près de l'aéroport Ronald-Reagan.
"Que Dieu les bénisse" a d'abord réagi le président des États-Unis, Donald Trump, dans un communiqué, disant avoir été "pleinement informé du terrible accident".
Les premiers intervenants sont vus à l'aéroport national Ronald Reagan Washington, mercredi 29 janvier 2025, dans une vue de Hains Point à Washington.
Puis, dans un message sur sa plateforme Truth Social il a estimé que la catastrophe aérienne "aurait dû être évitée", si l'hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens, pour ne pas se trouver dans la "trajectoire d'approche parfaite" de l'avion par cette "nuit claire" sur Washington.
"PAS BON", a tonné en majuscules le président des États-Unis.
Sa porte-parole Karoline Leavitt avait déclaré plus tôt à la chaîne de télévision Fox News que "de manière tragique, il semble qu'un hélicoptère militaire soit entré en collision avec un avion de ligne régionale".
La compagnie nationale American Airlines, dont le directeur général Robert Isom a exprimé sur une vidéo son "profond chagrin", a confirmé dans un communiqué qu'un avion de sa filiale régionale PSA transportait 60 passagers et quatre membres d'équipage au moment de l'accident près de l'aéroport Ronald-Reagan au bord du fleuve Potomac, en lisière de Washington et de la Virginie.
Un membre du National Transportation Safety Board (NTSB) se tient près d'une porte à l'aéroport national Ronald Reagan Washington, mercredi 29 janvier 2025, à Arlington, en Virginie.
La police de Washington a indiqué qu'il n'y avait "à ce stade aucune information confirmée sur des victimes".
Mais une très vaste opération de recherche et de sauvetage impliquant la police et les pompiers était en cours sur les lieux de l'accident, dans les eaux glaciales du Potomac, par une nuit noire.
La nouvelle ministre à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a annoncé sur X qu'elle "déployait toutes les ressources des garde-côtes pour des opérations de recherche et de secours pour cet accident horrible".
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Le Washington Post a évoqué plusieurs personnes sorties de l'eau sans que l'on sache si elles étaient encore vivantes, décédées dans l'accident ou mortes noyées.
Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montraient des hélicoptères survolant le fleuve, balayant les eaux avec des faisceaux lumineux.
Autour de l'aéroport, des dizaines de gyrophares sont visibles sur les différentes rives du fleuve Potomac, plongées dans l'obscurité, selon un journaliste de l'AFP.
Des dizaines de camions de pompiers dont certains avec des remorques tirant des canots pneumatiques étaient en mouvement pour rejoindre l'aéroport.
Des employés de la Croix-Rouge américaine arrivent à l'aéroport national Ronald Reagan Washington, le jeudi 30 janvier 2025, à Arlington, en Virginie.
Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pensait avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante", lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne entre la capitale Washington et la Virginie, séparées par le fleuve Potomac.
Selon des éléments du régulateur américain de l'aviation (FAA), un avion du constructeur Bombardier exploité par la compagnie PSA, filiale d'American Airlines, "est entré en collision à altitude moyenne" avec un hélicoptère Sikorsky H-60 au moment de l'approche pour atterrir à l'aéroport Reagan, qui se situe en lisière de Washington et du fleuve Potomac qui l'arrose.
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Un Bombardier de ce type peut transporter jusqu'à 78 personnes. L'hélicoptère est connu sous le nom de "Black Hawk" et peut transporter 15 personnes.
Un responsable du Pentagone a précisé que trois militaires étaient à son bord et une porte-parole de l'armée a confirmé que l'appareil effectuait "un vol d'entraînement", selon un message relayé sur les réseaux sociaux par le nouveau ministre de la Défense Pete Hegseth.
L'avion venait de Wichita, au Kansas, et devait atterrir à Washington à 21 heures (02 heures GMT jeudi).
Evoquant un "incident aérien" sur son compte X, l'aéroport Ronald-Reagan, appelé aussi DCA, avait annoncé dès les premières minutes avoir "suspendu" tous les décollages et atterrissages.