Colombie : première élection présidentielle depuis la paix avec les Farc

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Gustavo Petro à gauche sur la photo et Ivan Duque, candidats à l'élection présidentielle en Colombie © TV5MONDE
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La Colombie se rend aux urnes ce dimanche 27 mai pour la première élection présidentielle depuis la paix signée avec la rébellion des Farc. Un accord historique que le candidat de droite et favori, Ivan Duque, promet de réviser.
 

La course à la présidentielle est engagée depuis plusieurs mois et sur les 6 candidats, deux ont rapidement gagné le peloton de tête. A droite, Ivan Duque. Galvanisé par les sondages qui le donnent favori et fort du soutien de l'ancien président Alvaro Uribe, ce novice en politique veut amorcer pour son pays un virage radical. Ses promesses : mettre fin à la corruption qui gangrène la Colombie, doper une économie en berne et surtout réviser l'accord historique qui a scellé la paix avec les Farc.
 

Les armées illégales et l'argent illégal seront considerés comme des crimes. En conséquence les dirigeant des Farc perdront leur bénéfice.Yvan Duque, candidat de la coalition de droite "Centre démocratique"

Une droite conservatrice determinée à durcir les peines contre les anciens guérilleros coupables de crimes graves, mais aussi à remettre en cause le dialogue engagé avec l'ELN (l'Armée de libération nationale), la dernière guerilla du pays.

Son principal rival Gustavo Petro, lui, défend avec vigueur cet accord. Candidat de gauche, il talonne Ivan Duque d'une courte tête. Ancien maire de Bogota, ancien guerillero aussi, du M19, Mouvement du 19 avril, dissous depuis, Gustavo Petro a conquis les couches les plus populaires du pays et ne mache pas ses mots.
 

La grande différence avec ces autres troupeaux qui sont menés jusqu'aux urnes par l'argent sale de la corruption et peut-être même avec le sang de la cocaïne, c'est qu'ici nous sommes en train de ne faire qu'un avec le peupleGustavo Petro, candidat du mouvement de gauche "Colombienne humaine"

Pour l'heure, ni l'un ni l'autre ne semble en mesure de réunir plus de 50% des voix dès le premier tour. Ils devraient donc s'affronter au second prévu le 17 juin. 

Le chef de l'Etat de centre-droit, Juan Manuel Santos, a, de son côté, annnoncé le renfort de 155 000 militaires pour assurer la sécurité du premier tour, ce dimanche 27 mai.