Dans un pays émergeant de plus d'un demi-siècle de conflit armé et où la droite règne depuis toujours, son candidat Ivan Duque, 41 ans, novice en politique, a été talonné par Gustavo Petro, 58 ans, ancien maire de Bogota, candidat de gauche détaché des partis traditionnels. Les deux hommes se retrouveront pour le second tour de la Présidentielle le 17 juin prochain.
Pour la première fois dans l'histoire de la Colombie, un candidat de gauche sera présent au second tour de l'élection presidentielle : Gustavo Petro, 58 ans, ancien guerillero, député et sénateur défend un programme axé sur la lutte contre les inégalités. L'ancien maire de la capitale, Bogota, se veut aussi le garant de l'accord de paix signé entre le gouvernement et la guérilla marxiste des FARC.
C'est cela qui est en jeu dans les urnes ! Dans 3 semaines, soit nous retrouvons la violence que nous connaissons tous, soit nous construisons la paix ! Vous pouvez avoir la certitude que nous allons gagner et que nous pouvons changer l'histoire de la Colombie.Gustavo Petro, candidat de la gauche à la Présidentielle
Dans le camp d'en face, le candidat de la droite dure, Ivan Duque, est arrivé en tête du premier tour. Il est, lui, opposé à l'accord de paix signé avec les FARC, un accord qui a mis fin à plus de 50 années de conflit armé.
Agé de 41 ans, le sénateur conservateur est également opposé à l'avortement. Les Colombiens lui ont aussi trouvé un surnom : le "Emmanuel Macron d'Amérique latine en Colombie", car il veut incarner le changement.
Les résultats que nous avons obtenus aujour'hui ce sont les votres, parce que cette campagne, ce n'est pas un projet individuel ou un projet vain. C'est notre projet collectif, il donne l'opportunité à une nouvelle génération de gouverner avec tout le monde et pour tout le monde. Maintenant notre devoir, c'est de continuer jusqu'à la victoire.Ivan Duque, candidat de droite à la Présidentielle
Ce premier tour aura aussi été marqué par une abstention record : près d'un Colombien sur deux n'a pas voté. Le second tour est prévu dans 3 semaines, le 17 juin. D'ici là, les débats devraient se centrer sur l'accord de paix avec les FARC, la réforme agraire et la lutte contre la corruption.