Aller chercher l’argent là où il y a du gaspillage
Les associations étudiantes maintiennent donc le cap en ce qui concerne les frais de scolarité, c’est le cœur de leur combat. Les étudiants se disent en accord avec la nécessité d’assurer un bon financement des universités et des collèges d’études post secondaires mais ils affirment qu’il faut aller chercher l’argent là où il y a actuellement, selon eux, du gaspillage de fonds publics : trop de cadres surpayés dans les universités, des campagnes de publicité coûteuses et, selon eux, totalement inutiles, des projets de constructions de campus qui engloutissent des millions de dollars, etc. Autrement dit, disent ces étudiants, il faut faire le ménage dans la gestion de l’éducation post secondaire au Québec. Et il faut pour ce faire rapidement tenir des États généraux sur la question.
Les examens approchent
La tension monte sur les campus où une majorité d’étudiants sont en grève. Des étudiants qui sont contre la grève et des directeurs d’établissements se sont tournés vers les tribunaux afin d’obtenir des injonctions pour permettre à ceux qui le veulent de suivre leur cours.
Certaines de ces injonctions sont respectées et des cours se donnent de nouveau dans plusieurs campus mais pas dans tous, car des grévistes interviennent pour empêcher les étudiants de rentrer.
Il y a de plus en plus de pression de la part d’étudiants qui voient les jours passer et leur session d’hiver partir en fumée, certains étaient sur le point d’obtenir leur diplôme collégial et ils prévoyaient entrer à l’université cet automne. Pour ceux qui profitent des vacances d’été pour travailler et mettre de l’argent de côté, ils vont peut-être devoir étudier à la place, c’est donc une inquiétude économique qui les taraude. Autant de parcours de vie qui risquent donc d’être perturbés par tous ces événements.
Les étudiants en grève ont poursuivi toute la semaine leurs manifestations dans les rues de Montréal avec encore, à quelques reprises, du grabuge et l’intervention des forces de l’ordre. Ils ont reçu l’appui de quelque 200 personnalités publiques, des artistes, des syndicats et des politiciens. Mais une lettre ouverte signée par un ancien premier ministre, des ex-ministres et des représentants du patronat réclame le retour à l’ordre et en appelle à la sanction du peuple dans ce débat lors de prochaines élections.