COP15 : le Canada augmente le montant de son aide internationale
Le Canada a annoncé vendredi 16 décembre une rallonge de son aide internationale. C'est un nouveau signal envoyé aux pays en développement pour tenter de faire aboutir le "pacte de paix avec la nature", englué dans de difficiles négociations à la COP15 de Montréal.
Steven Guilbeault, ministre de l'Environnement et du Changement climatique du Canada (gauche), lors de la COP27, à Sharm el-Sheikh, en Égypte. AP/Nariman El-Mofty.
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Ottawa "annonce un financement supplémentaire de 255 millions de dollars canadiens pour soutenir des initiatives qui aident les pays en développement à protéger la nature et à améliorer la résilience au climat", a déclaré Steven Guilbeault, le ministre canadien de l'Environnement.
Ce financement porte l'aide internationale du Canada pour la biodiversité à 1,5 milliard de dollars canadiens, d'après le ministre. C'est en effet la question qui conduit les négociations de cette COP15 biodiversité dans l'impasse.
Cette annonce intervient au moment où les ministres de l'Environnement du monde entier sont réunis à Montréal pour tenter de dénouer les négociations. L'obtention d'un accord est suspendu aux avancées des discussions sur l'aide financière apportée aux pays en développement. Il s'agit de remplir d'ici 2030 la vingtaine d'objectifs écologiques en débat, dont celui de protéger 30% des terres et des mers du globe.
Poids lourd du sommet, le Brésil réclame - aux côtés de l'Inde, de l'Indonésie et des pays d'Afrique, entre autres - au moins "100 milliards de dollars par an" de subventions de la part des pays riches. Soit environ dix fois les transferts actuels du Nord vers le Sud pour la biodiversité. Et autant que les 100 milliards promis, mais non totalement versés, pour la lutte contre le réchauffement climatique.
Jeudi 15, une douzaine de pays riches, le Japon, l'Australie et des États européens, ont rappelé avoir tenu leurs promesses de doubler leur aide ou s'apprêter à le faire, ainsi qu'à soutenir une augmentation des flux financiers vers le Sud.
Ce signal a été salué par les ONG présentes au sommet de Montréal, sans que ses effets diplomatiques ne se fassent encore sentir sur les négociations. Ces dernières doivent aboutir d'ici lundi 19 décembre.
L'ambition reste de sceller un accord sur la biodiversité aussi historique que celui de Paris pour le climat en 2015. Car le temps presse : 70% des écosystèmes mondiaux sont dégradés, largement à cause de l'activité humaine. Plus d'un million d'espèces sont menacées de disparition sur la planète.