Fil d'Ariane
Il s’agit de la 21e « Conference of the Parties » (Conférences des parties ou CdP en français). Les « parties » désignent les signataires de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Signée en 1992 au sommet de la Terre à Rio (Brésil), elle reconnaît officiellement le problème du dérèglement climatique.
Des COP sont organisées tous les ans. La prochaine se tiendra au Maroc.
Cette année, c’est au tour de la France d’accueillir cet événement international qui se déroule à Paris du 30 novembre au 11 décembre.
196 « parties » - ou signataires de la CCNUCC- seront présentes à la COP21, soit les représentants de 195 pays, plus l’Union européenne, qui se réunissent sous l’égide des Nations unies et du gouvernement français.
Les Etats ont pour objectif de trouver un nouvel accord sur le climat, un accord « contraignant » et « universel » (conclu et applicable par tous) qui doit remplacer dès 2020 le protocole de Kyoto.
Adopté en 1997 et entré en vigueur en 2005, le protocole de Kyoto fixait pour la première fois des objectifs chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), mais seulement aux pays développés. Sept gaz sont visés par ce protocole, dont le méthane et le dioxyde de carbone.
A l’issue de la COP21 de Paris, les Etats devront donc tous s’engager à maintenir le réchauffement climatique mondial d'ici à 2100 sous la barre des 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle (1850). Leurs efforts dans ce sens – appelés « atténuations » - visent à la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) dans différents domaines : transports, industrie, agriculture ...
Cette décision remonte à la conférence de Copenhague, en 2009. Il avait alors été également décidé de rassembler 100 milliards de dollars chaque année, à partir de 2020, pour aider les pays en développement à s’adapter et à lutter contre le réchauffement climatique, et ce en mettant à contribution les fonds privés et publics des pays riches.
Le futur accord de Paris doit aussi concerner l’adaptation de tous les Etats aux dérèglements climatiques déjà en cours. Aujourd’hui, le réchauffement mondial est de 0,85°C et pourrait atteindre, si rien n’est fait, plus de 4,5°C d'ici la fin du XXIe siècle.
En amont de la COP21, chaque Etat participant doit publier sa contribution nationale, c’est-à-dire les efforts qu’il est prêt à engager pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Selon le ministère français des Affaires étrangères et du Développent international, 161 pays ont déjà dévoilé leurs contribution.
La Chine, qui émet près d'un quart des émissions mondiales de CO2, a promis de les réduire de 60 % à 65 %.
Les Etats-Unis, deuxième plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre, avait promis de son côté une réduction de 26 % à 28 % d'ici à 2025.
L'Union européenne, elle, avait annoncé une baisse de 40 % d'ici à 2030, et ce par rapport aux niveaux constatés en 1990.